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Gilles Manceron, né en 1946, est un historien français spécialiste de l'idéologie coloniale française[1].
Né en 1946, Gilles Manceron est le neveu des écrivains Geneviève[2] et Claude Manceron[3],[4] ainsi que l'arrière-petit-neveu du vice-amiral Henri-Louis Manceron. Il enseigne l'histoire-géographie dans le secondaire en région parisienne. Au début des années 1990, il choisit d'aborder, par un regard croisé « d'une rive à l'autre » avec son collègue algérien Hassan Remaoun, l'histoire de la guerre d'Algérie à travers la question de l'enseignement de cette période, toujours confronté aux multiples mémoires des hommes et des groupes liés à ces événements.
Politiquement engagé à gauche (il est notamment rédacteur en chef de la revue de la Ligue des droits de l'homme, Hommes et Libertés, dans les années 2000[1]), il affirme qu'il faut « affronter le passé colonial »[5]. Dans son livre Marianne et les colonies, il interroge ainsi les ambiguïtés entre les valeurs affichées par la République (Liberté, Égalité, Fraternité) et l'ambition impériale de la France du XVIIIe au XXe siècle[6].
Ses travaux sont critiqués par des « officiers généraux ayant servi en Algérie », signataires d'un manifeste qui « affirme que ce qui a caractérisé l’action de l’armée en Algérie ce fut d’abord la lutte contre toutes les formes de torture »[7] défendant ainsi leur mémoire des événements.
Il fait partie du Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire[8].