Kinnor | |
Un kinnor exposé au Louvre-Lens | |
Classification | Instrument à cordes pincées |
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Famille | Cithare |
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Le kinnor, en hébreu כִּנּוֹר, kīnnōr, est un instrument de musique de l'Israël antique, de la famille des cordes pincées, le premier de cette famille à être mentionné dans la Bible.
Son identification exacte n'est pas claire, mais il est généralement traduit par harpe, cithare ou lyre[1]. Il a été consacré instrument national du peuple juif, et les luthiers modernes ont fabriqué des kinnor basés sur leur représentation antique[2].
Le mot kinnor signifie violon en hébreu moderne.
Le kinnor est le premier instrument à être mentionné dans la Bible, apparaissant dès Genèse 4:21 comme l'instrument de Jubal, petit-fils de Caïn [3],[4]. David joue du kinnor au roi Saül dans le Premier Livre de Samuel[5],[6].
Le kinnor est mentionné 42 fois dans l'Ancien Testament, plusieurs fois dans le livre des Psaumes, ou encore dans le Livre de Job 30, 31[7]. Le kinnor est parfois mentionné en conjonction avec le nevel, qui est supposé être une lyre plus grande que le kinnor[8].
Flavius Josèphe décrit le kinnor comme ayant 10 cordes, fabriquées à partir d'intestin grêle de mouton[1], et joué avec un plectre (médiator)[1],[10] L'International Standard Bible Encyclopedia note également que les premiers pères de l'église sont convenus que le kithara (kinnor) avait son résonateur dans les parties inférieures de son corps[1]. Comme le nevel, le kinnor consiste probablement en une table d'harmonie avec deux bras s'étendant parallèlement au corps, les bras croisés par un joug à partir duquel les cordes s'étendent jusqu'au corps[8].
La Mishna stipule que le nombre minimum de kinnor à jouer dans le temple de Jérusalem est de neuf, sans limite maximale[10].
Il est associé à un type de lyre représenté dans les pièces de monnaie de Bar Kokhba[1].