Kyle Harper
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Université de l'Oklahoma (jusqu'en )
Université Harvard (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Historien de l'Antiquité classique, professeur d'universitéVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Directeurs de thèse
Michael McCormick (d), Christopher Jones (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Kyle Harper, né le à Edmond dans l'Oklahoma (États-Unis), est un professeur d’histoire ancienne à l'université de l'Oklahoma. Spécialiste de l'Antiquité tardive, ses travaux portent sur l'histoire économique, environnementale et sociale. Il est notamment connu pour avoir apporté une explication climatique et épidémique au déclin de l’Empire romain d’Occident.

Biographie

Kyle Harper est l'auteur d'une thèse sur l'esclavage dans le monde romain tardif, soutenue à l'université Harvard en 2007 puis publiée en 2011[1].

Assistant professor à l'université de l'Oklahoma de 2007 à 2012, puis associate professor de 2012 à 2014, il y est professor of Classics & Letters depuis 2014[2].

Recherches

Dès le début des années 2010, ses travaux se sont orientés sur des thèmes liés aux questions climatiques, environnementales et épidémiques[1]. Ses publications n'ont pas été sans provoquer des controverses sur l'importance du climat et des épidémies dans l'évolution de l'Empire romain[3].

Publié aux Princeton University Press en 2017 sous le titre The Fate of Rome. Climate, Disease, and the End of an Empire, son ouvrage le plus connu a été traduit et publié en français en 2019 sous le titre Comment l’Empire romain s’est effondré : le climat, les maladies et la chute de Rome qui évoque un effondrement que Kyle Harper ne défend pas[4]. Cet ouvrage met en exergue la place des épidémies (peste antonine, peste de Cyprien puis de Justinien) et du petit âge glaciaire dans la chute de la population et la désorganisation de l'empire.

Si cette publication a reçu un accueil globalement positif[5],[6], plusieurs chercheurs en ont fait la critique, notamment sur l'insuffisante prise en compte des données archéologiques, et sur une généralisation nuisant aux spécificités locales[7]. Cette controverse scientifique a été nourrie par une réponse de Kyle Harper[7]. En France, dans un article publié dans Le Figaro, Stéphane Ratti, professeur d'histoire de l'Antiquité tardive à l'université Bourgogne - Franche-Comté, reproche à Kyle Harper un catastrophisme lié à l'actualité[8], que l'ouvrage ne défendrait pas selon Frédéric Trément[9].

Publications

en anglais

traduction en français

Distinctions

Bibliographie

Références

  1. a et b Trément 2020, p. 117.
  2. (en) « Kyle Harper cv », sur classics.stanford.edu (consulté le ).
  3. Trément 2020, p. 118.
  4. Leveau 2021, p. 89.
  5. Dominique Castex, Sacha Kacki, « Rome, ville ouverte... aux épidémies », sur Pourlascience.fr, (consulté le ).
  6. « 536, l'année sans soleil », sur www.lhistoire.fr (consulté le ).
  7. a et b Trément 2020, p. 120.
  8. Stéphane Ratti, « Fin de l'Empire romain: la piste farfelue de la catastrophe climatique », Le Figaro, no 23193,‎ , p. 16 (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le ).
  9. Trément 2020, p. 116.