Le tribunal judiciaire de Paris (TJ de Paris) est la juridiction ayant le plus grand nombre d’affaires traitées de France. Le tribunal judiciaire de Paris résulte de la fusion en 2020 du tribunal de grande instance et du tribunal d'instance (qui lui-même a été créé au par la fusion des vingt tribunaux d’instance d’arrondissement[2]). En plus de ses compétences de droit commun, il a des compétences spécialisées dans certains domaines. Il siège depuis 2018 au tribunal de Paris, dans le 17e arrondissement de Paris.
Compétences
La compétence du tribunal judiciaire de Paris est nationale en matière de :
affaires sanitaires (une des deux juridictions spécialisées avec celle rattachée au TGI de Marseille)[12],[13],
accidents collectifs (une des deux juridictions spécialisées avec celle rattachée au TGI de Marseille)[14],[15],
crimes et délits commis en France par les membres des forces armées françaises (une des neuf juridictions spécialisées)[16],[17]
Pour les autres affaires, la juridiction s’étend uniquement sur l’ensemble de la capitale.
Le tribunal judiciaire de Paris est situé dans le ressort de la cour d'appel de Paris.
Organisation
Après la création du pôle de l'urgence civile, les pôles de l'urgence pénale, économique et commercial, social ont été créés en 2016 avec le l'installation au Tribunal de Paris[18].
En 2018, le tribunal de grande instance de Paris est organisé selon la hiérarchie suivante[19],[20],[21],[22],[23] :
Siège civil (ex TGI)
1re chambre
Responsabilité de l'État et des professionnels du droit (1re section)
Contestations relatives à la nationalité ou au droit social, audiences de prestation de serment (2e section A et B)
Actions de groupe et procédures collectives, (3e et 7e sections)
Affaires économique et commerciales (3e section)
Pôle social : conflits collectifs du travail et inspection du travail, contentieux général de la sécurité sociale, contentieux technique de la sécurité sociale (4e section)
Pôle famille : section affaires familiales et tutelles de mineurs et section chambre du conseil et état des personnes (5e section)
2e chambre : contentieux sur l'immobilier et les successions
3e chambre : Propriété intellectuelle
4e et 5e chambres : contrats et obligations, assurances
6e et 7e chambres : construction
8e chambre : droit de la copropriété
9e chambre : droit bancaire
18e chambre : propriété commerciale
22e chambre : expropriations
27e chambre : pensions
Pôle de l'urgence civile : référés et requêtes
Pôle économique et commercial : 3e section de la 1re chambre et les 3e et 18e chambres
Commission d'indemnisation des victimes d'infraction (CIVI)
Service des juges de l'exécution
Service du contrôle des expertises
Service des administrateurs judiciaires et des séquestres
Service de contrôle des registres du commerce et des sociétés
Service des médiations
Service des taxes et recouvrements des frais et dépens
Services des commissions rogatoires internationales
Pôle famille hors 5e section de la 1re chambre :
Section 1 : état des personnes et affaires relevant de la chambre du conseil
Section 2 : affaires familiales et tutelles de mineurs
Service pénal : 14 chambres correctionnelles et 2 chambres du tribunal de police
10e chambre : service général et particulièrement homicides involontaires, violences, corruption et trafic d'influence, faux, escroquerie, abus de confiance, infractions militaires
11e et 32e chambres : délits économiques et financiers
12e et 13e chambre : Délinquance astucieuse dont faux, escroquerie, abus de confiance, banqueroute, fraude aux moyens de paiement, détournement de fonds, détournement d'objets
14e chambre : Service général et particulièrement délinquance en bande organisée et JIRS hors terrorisme, trafic de stupéfiants, proxénétisme
15e chambre : affaires impliquant des victimes mineures
16e chambre : affaires des Juridictions Inter Régionales Spécialisées (JIRS) pour le terrorisme et délits de guerre
La question du déménagement du TGI figurait dans un schéma directeur élaboré en 1997[32],[33]. Le , le Gouvernement a exprimé sa préférence pour le site de « Tolbiac », dans le 13e arrondissement. Mais la mairie de Paris s’oppose à ce projet qui n’aboutira pas[34].
Le , Nicolas Sarkozy annonce qu’il retient le site des Batignolles dans le 17e arrondissement pour l’implantation du tribunal[35]. Après l’élection de François Hollande en 2012, le gouvernement, d’abord défavorable au déménagement, annonce son accord en [36]. Les travaux ont débuté en , et ont repris en mars 2014 après une interruption de quelques mois.