Les consuls font campagne en Campanie tandis que Claudius Marcellusdéfend Nole[2] Hannibal envoie son frère Magon demander des renforts à Carthage. Le Sénat vote l’envoi de 4 000 Numides, de quarante éléphants et d’une somme d’argent considérable. En Espagne, un sénateur est chargé de lever 20 000 hommes et Hasdrubal Barca reçoit l’ordre de passer les Pyrénées. Mais les décisions sont prises avec lenteur. Hannibal réussit à gagner à sa cause le tyran de Syracuse Hiéronyme de Syracuse, rallumant la guerre en Sicile, ainsi que Philippe V de Macédoine. Le Sénat romain redouble d’énergie. Il persiste dans son système de guerre d'usure en Italie et prend vigoureusement l’offensive à l’extérieur : Publius et Cnaeus Scipion mènent la guerre en Espagne et Marcellus en Sicile[3].
Révolte de la Sardaigne contre Rome menée par Hampsicora, réprimée par le préteur Titus Manlius Torquatus, qui repousse une tentative carthaginoise de reconquérir l'île menée par Hasdrubal le chauve à la bataille de Cornus[8].
Fin de l’été : Bomilcar débarque à Locres avec les renforts de Carthage ; Hannibal fait une nouvelle tentative contre Nole qui échoue[9].
Doublement du tributum[12]. L’impôt ne suffisant plus à financer la guerre, Rome a recours à l’emprunt forcé auprès des particuliers (sénateurs et chevaliers). Après la guerre, les financiers seront remboursés en terres et seront largement bénéficiaires de l’opération[13]. Constitution d’une société par actions composée de publicains (90 equites), qui offre au Sénat romain un million de deniers pour l’équipement de l’armée d’Espagne[14]. Promulgation de la Lex Oppia limitant le luxe des femmes[15].
Apollonios de Rhodes, poète et grammairien, à Alexandrie (né en -295). Il vécut à Rhodes où il fonda une école de rhétorique puis revint à Alexandrie où il dirigea la Bibliothèque. Auteur des Argonautiques, épopée très appréciée à l’époque hellénistique.