28-cm-Kanone 5 (E)
Image illustrative de l'article 28-cm-Kanone 5 (E)
28-cm-Kanone 5 (E) en 2008 aux États-Unis.
Présentation
Pays Troisième Reich
Type Canon sur rails
Fabricant Krupp et Hanomag
Période d'utilisation 1934
Durée de service 1937-1945
Caractéristiques techniques
Portée maximale 62 400 m avec des obus classiques - 86 000 m avec des obus fusées - 150 000 m avec des obus fléchettes[1], [2]
Cadence de tir 10 à 12 coups/heure
Vitesse initiale 1 120 m/s [1]

Le 28-cm-Kanone 5 (E) (en abrégé : "K 5") était une pièce d'artillerie de chemin de fer pour la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale. Le E signifie "Eisenbahnlafette", "wagon" en allemand.

Description

Cette pièce d'artillerie montée sur rails avait un calibre exact de 28,3 cm. Le tube était d'une longueur de 21,5 mètres sur un pivot ne permettant qu'une élévation verticale de l'arme. Ce pivot était monté sur un wagon à deux bogies de 12 roues. Ce montage ne permettait de faire varier l'axe horizontal du canon que de 2 degrés. Pour aligner la cible, en reculant ou en avançant le wagon, il fallait disposer d'une section de voie courbe ou d'une plate-forme tournante.

Histoire

Le canon préservé en France.

Le "K 5" fut développé à partir de 1934 par Friedrich Krupp et produit dès 1937 en collaboration avec Hanomag à Hanovre. De jusqu'à 1945, cette société livre 25 exemplaires à la Wehrmacht. Il s'agissait de la pièce d'artillerie standard de l'artillerie de chemin de fer. Il était efficace, mais à la merci des bombardiers alliés qui au fur et à mesure de l'avancement du conflit menacèrent de plus en plus les réseaux de chemins de fer dont ce type d'armement était forcément dépendant. Cette vulnérabilité et la complexité de sa mise en œuvre (nécessité d'une équipe de 250 personnes, munitions spécifiques souvent en rupture d'approvisionnement, lenteur de la cadence de tir avec un coup toutet les quatre minutes...) expliquent que ce canon fut plus employé pour servir les desseins de la propagande hitlérienne que pour son efficacité[3].

Un canon Krupp K5 tirant vers la Manche.

Trois de ces canons furent utilisés sur la côte de la Manche pour tirer sur les navires, avec un certain succès.

Le M65 Atomic Cannon entré en service en 1953 s'est inspiré de ce modèle[4].

Exemplaires subsistant aujourd'hui

On peut encore voir deux exemplaires de ce canon :

Notes et références

  1. a et b Le K5 sur le site Les canons de l'apocalypse
  2. Les obus fléchettes sur le site "Les canons de l'apocalypse"
  3. (en) Steven J. Zaloga, Railway Guns of World War II, Bloomsbury publishing, , p. 11-15
  4. a et b Terrance Bell, « Nuclear-capable cannon makes its Fort Lee debut », sur Defense Visual Information Distribution Service (en), (consulté le ).
  5. (en) United States Army in World War II, United States Army Center of Military History, (1re éd. 1968) (lire en ligne), « The Ordnance Department, On Beachhead and Battlefront », p. 200
  6. Site Internet du musée de la batterie Todt
  7. Eisenbahn-Artillerie-Batterie 701.
  8. Eisenbahn-Artillerie-Batterie 688.
  9. À titre indicatif, on le dénomme techniquement par Widerstandsnest 208 Gabelweiher / Eisenbahn-Artillerie-Batterie 713 installé à la Pointe aux Oies / Wimereux, visible ici 50° 47′ 03″ N, 1° 37′ 18″ E.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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