Janvier : arbitrage d'Edhroh[1] (ou Adhruh, en Jordanie actuelle). Muawiya, destitué de son poste de gouverneur de Damas, lève 100 000 hommes dirigés par Amr contre Ali. Le combat, à peine engagé à la bataille de Siffin sur l’Euphrate (juillet 657), est suspendu (refus des kharidjites de participer) et deux juges proclament la déchéance d’Ali. Les kharidjites (« dissidents ») s’opposent aux deux partis, considérant que les croyants seuls doivent choisir le calife selon son mérite et au nom de Dieu.
Le basileusConstant II lutte contre les îlots slavisés en Épire pour dégager Thessalonique. Il fait de nombreux prisonniers dont une partie est sans doute transplantée en Asie Mineure[3].
Ébroïn devient maire du palais du royaume franc de Neustrie[4]. Il prétend dominer l’aristocratie, empêcher l’hérédité des familles palatines et élever aux emplois des gens de basse naissance qui lui doivent tout. Il se heurte aux grandes familles dirigés par Saint Léger, futur évêque d’Autun (659).
Après la mort de Samo, roi des Wendes, son domaine, le premier État slave de l’Histoire, se désagrège[6]. Les Avars rétablissent leur domination sur la frontière du Danube, mais sont déjà entrés en décadence. Une principauté slovène se forme en Carantanie autour du château de Krn (Karnburg (de), appelé au XIe siècle « Civitas Carantana »)[7].
↑Michel Rouche, L'Aquitaine des Wisigoths aux Arabes, 418-781 : naissance d'une région, Bibliothèque générale de l'École des hautes études en sciences sociales J. Touzot, (lire en ligne)
↑ a et bJohann Christian von Pfister. Traduit par Amédée Paquis, Histoire d'Allemagne, Paris, Beauvais, (lire en ligne)