Naissance |
à Rabat, ![]() |
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Décès | |
Activité principale |
Langue d’écriture | Arabe, Français |
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Abdelaziz Benabdallah, né le et décédé le à Rabat est un islamologue et homme politique marocain.
Son père Abdelwahad Banabdallah, décédé en 1991, était un grand cheikh, jurisconsulte, exégète du Coran et commentateur des hadiths. Il a soutenu, pendant six décennies, dans maintes cités du Royaume, des cours sur les thèmes essentiels de la charia, avec un esprit ouvert mais objectif. Nationaliste chevronné, il fut incarcéré par les autorités du Protectorat, pour ses options et son mouvement patriotiques. Son fils Abdelaziz Banabdallah a été élevé dans cette ambiance, sur les deux plans scientifiques et patriotiques, à l’encontre du Protectorat.
Il l’envoie au masjid (école coranique), où il parachève sa mémorisation du Coran et des poèmes didactiques, affairant aux principes cultuels élémentaires, et à ce qu’on appelle les douze engagements de base (dont la grammaire, la syntaxe, la diction littéraire…). La maîtrise de ces enseignements lui permet, dès l’âge de quinze ans, d’accéder aux cours donnés dans les diverses mosquées de la ville, sous la direction d’éminents cheikhs polyvalents (dont les alem Si El Madani Belhousni, Si Abderrahmane Chefchaouni et le ministre de la justice Si Mohammed Erronda). Il poursuit, en même temps, son éducation moderne, dès l’âge de sept ans, dans la seule école primaire de la ville, dite « école des fils de notables ».
Dès lors, sa double culture se cristallise au sein du forum conservateur et de l’université moderne, celle d’Alger. Après avoir obtenu, en 1946, son double diplôme de licence en droit et es lettres, il intègre la militance dans le journalisme patriotique à Al Alam (en arabe) et Istiqlal (en français). Cela ne l’empêche guère de diriger, à Casablanca, une grande école privée où la langue arabe devait avoir la priorité dans les diverses disciplines. Cette école, comme tant d’autres formait les cadres militants et les futurs intellectuels. Après l’indépendance du Royaume, il est pressenti en 1957, comme ministre des affaires islamiques, et en 1958 comme ministre de la justice ou ambassadeur itinérant en Afrique. Il devint alors Directeur Général de la Conservation Foncière et des Services du Cadastre (1957), Directeur de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (1958-1961) et Directeur Général du Bureau Permanent d’Arabisation dans le Monde Arabe (1962).
Professeur de civilisation, d’art, de philosophie et des sciences islamiques à la Faculté Mohammed V, la Qaraouyine et l’Institution Dar el Hadith El-Hasania à Rabat, il a reçu plusieurs distinctions :
Dans un dahir en date du , Sa Majesté Mohammed VI lui a décerné le Grand Prix de Mérite, en rendant un hommage royal à l'ensemble de ses œuvres et études dans les domaines de l'histoire, des lettres, de la lexicographie, de la linguistique et des sciences islamiques.