Réalisation | Jean-Luc Godard |
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Scénario | Jean-Luc Godard |
Acteurs principaux |
Héloïse Godet |
Sociétés de production | Wild Bunch |
Pays de production | France |
Genre | Drame |
Durée | 70 minutes |
Sortie | 2014 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Adieu au langage est un film français réalisé par Jean-Luc Godard sorti le . C'est le quarante-septième long-métrage du réalisateur, le premier tourné en 3D, et le septième présenté au Festival de Cannes, avec lequel Godard entretient des rapports difficiles.
Avant la sortie du film, un résumé écrit par Jean-Luc Godard est publié sur Twitter[1] : « Le propos est simple. Une femme mariée et un homme libre se rencontrent. Ils s'aiment, se disputent, les coups pleuvent. Un chien erre entre ville et campagne. Les saisons passent. L'homme et la femme se retrouvent. Le chien se trouve entre eux. L'autre est dans l'un. L'un est dans l'autre. Et ce sont les trois personnes. L'ancien mari fait tout exploser. Un deuxième film commence. Le même que le premier. Et pourtant pas. De l'espèce humaine on passe à la métaphore. Ça finira par des aboiements. Et des cris de bébé. »[2]
Le tournage a lieu en Suisse, pays où réside le réalisateur. Quelques séquences sont filmées sur les quais de Nyon, au bord du lac Léman.
Les acteurs de ce film sont inconnus du grand public lors de sa sortie[4].
C'est le deuxième film de Godard à être tourné au format 3D, et son premier long-métrage[5], après sa contribution au film collectif 3x3D, pour lequel il avait réalisé une saynète[6].
Avant la sortie du film, une bande annonce est diffusée, montrant des plans sans lien apparent, où l'on peut notamment voir un décompte de cinéma, un objectif d'appareil-photo, un bateau, des livres, une femme nue, un chien, un gentleman anglais. Le journal Le Figaro titre Jean-Luc Godard nous laisse sans voix[7], et montre qu'une nouvelle fois le réalisateur se joue du spectateur, s'amusant à le déconcerter, mais aussi que, pour ce film, ce jeu prend plus de sens car il s'agit bien d'un « adieu au langage » : la compréhension ne passe pas par les mots[7]. Jean-Luc Godard semble néanmoins avoir repris les motifs qui ont fait sa célébrité : mouvements de caméra, son désynchronisé, la visibilité de l’œil de l'objectif, l'impression donnée que l'important se passe hors-champ[7].
C'est le septième film de Jean-Luc Godard à être en compétition au Festival de Cannes. Lors de cette édition est également présenté le film collectif Les Ponts de Sarajevo, pour lequel il a réalisé un court-métrage[6]. Avant le début du Festival, les rumeurs circulent quant à sa présence ou non, ses rapports avec le Festival étant plutôt houleux, notamment depuis mai 68 où il était venu avec François Truffaut pour faire annuler le Festival[8],[9]. Il ne vient finalement pas.
Le film est nommé 2e dans la liste des dix meilleurs films de l'année des Cahiers du cinéma[10].