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Aissa Doumara Ngatansou, née en 1972, est une militante camerounaise contre les violences faites aux femmes. Elle est la première récipiendaire, en 2019, du prix Simone-Veil de la République française.
Née en 1972, Aissa Doumara Ngatansou est originaire du nord du Cameroun. Elle est forcée de se marier à l'âge de 16 ans.« À 11 ans, j’ai subitement vu les différences de traitement avec mes frères. Moi, je devais me marier vite, appartenir à une autre famille. [...] À 15 ans j’étais promise, à 16 mariée, à 18 maman », explique-t-elle[1]. Malgré l’opposition de sa belle-famille, elle termine ses études secondaires. Battue par son mari, elle quitte le foyer familial.
En 1996, elle cofonde une antenne de l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (AVLF) à Maroua, une ville du nord du pays[2],[3],[4],[5].
Le , à l'occasion de la journée internationale des femmes, elle est la première récipiendaire du prix Simone-Veil de la République française, qui lui est remis par le président Emmanuel Macron[6]. Elle déclare à cette occasion : « Ce que nous faisons tous les jours, c’est de redonner goût à la vie, de restaurer tous les pouvoirs que [les femmes] ont perdus [...] À toutes ces survivantes, les rescapées de Boko Haram, les femmes et les filles du monde entier, je dédie ce beau prix. »[5],[7].