Spécialité | Neurologie |
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CIM-10 | G21.1 |
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CIM-9 | 781.0, 333.99 |
DiseasesDB | 32479 |
eMedicine |
1151826 emerg/338 |
MeSH | D011595 |
L'akathisie (du grec a- privatif et en grec ancien καθίζειν / kathizein, « faire asseoir » ou « s'asseoir ») est un symptôme qui se définit par des impatiences, une impossibilité de s'asseoir ou de rester dans la position assise, un besoin irrépressible d'agitation, de se balancer en position debout ou assise, de piétiner ou de croiser et décroiser les jambes. Elle peut traduire aussi un sentiment d'angoisse intérieure où le sujet ne se sent bien ni assis ni debout ni couché et où seul le changement de position engendre un léger soulagement[1].
Le terme a été créé par le neuropsychiatre tchèque Ladislav Haškovec (en) (1866–1944) qui décrivit ce phénomène en 1901[2],[3].
Cette akathisie peut également être tardive et apparaître à l'issue d'un traitement et demeurer permanente[réf. nécessaire] comme la dyskinésie tardive.
Elle s'observe :
Elle est variable en fonction du type de neuroleptique (rispéridone de 6,7 % à 50 %, sous aripiprazole de 15 % à 25 %, sous olanzapine de 2,8 % à 16 %, sous quétiapine de 2 % à 5 % et sous clozapine de 0 % à 39 %)[6]. D'autres facteurs de risques sont une augmentation rapide des doses et des doses élevées, un âge élevé, le sexe féminin, les symptômes négatifs et des troubles cognitifs[7].
Elle peut aussi être retrouvée dans des pathologies psychiatriques telles que l'anorexie mentale dans un but hypercalorique.
Elle est plus fréquente à un âge avancé, chez les femmes, lors de la présence de symptômes négatifs, lors d'une carence martiale, de dysfonctions cognitives ou d'un diagnostic de trouble bipolaire[13].
Elle est très fréquente lors d'un traitement par neuroleptique de première génération[14]. On a observé une incidence de 31 % pendant un traitement de deux semaines[15]. Une autre étude a mesuré une prévalence de 15 % dans une population de patients avec une schizophrénie suivi en ambulatoire[16]. Certains estiment que la prévalence de ces symptômes serait plus faible lors d'un traitement par neuroleptique de deuxième génération[14], mais il semble ne pas y avoir eu d'étude comparative sur le sujet.
La présence et la sévérité de l'akathisie peut être mesurée grâce à :
Le diagnostic reste cependant difficile car de nombreux symptômes peuvent être similaires. Dans une étude portant sur des troubles du mouvement, une akathisie n'a été confirmée que chez 26 % des patients diagnostiqués auparavant comme ayant une akathisie[5].
L'akathisie peut être confondue avec de nombreux autres troubles[21] :
Il y aurait un lien entre l'akathisie et le risque suicidaire et de dépersonnalisation[22]. Il y aurait un risque de mauvaise observance, d'impulsivité, d'agressivité, de comportement auto-agressifs[23],[24],[25],[26].
L'akathisie est réversible une fois l'agent causal trouvé et diminué, mais elle peut persister dans certains cas :