Allan Simonsen commence le football à l'âge de six ans dans le club de Vejle FC. En 1963, il rejoint le Vejle BK, club ou son père avait évolué vingt-cinq ans auparavant. En neuf ans, il gagne avec Vejle BK deux championnats (1971, 1972) et une coupe du Danemark (1972).
Mönchenglabach
Le Danois Allan Simonsen en 1976, au Borussia.
En , sollicité par son compatriote Jensen, il rejoint la Bundesliga en signant au Borussia Mönchengladbach. Ses dix-huit premiers mois, l'entraîneur Hennes Weisweiler ne lui accorde pas beaucoup de temps de jeu. Mais lors de sa première saison, il obtient tout de même, son premier trophée avec son nouveau club, la Coupe d'Allemagne, en l'occurrence, remportée aux dépens de Cologne. La même année, le club allemand perd en finale de la Coupe de l'UEFA face à Liverpool (3-0).
En 1975, il remporte une première coupe de l'UEFA avec le Börussia Monchenglabach face à Twente. Tenu en échec à domicile lors du match aller, les Allemands l'emportent (1-5) au retour grâce notamment à un doublé de Simonsen. Il remporte la même année son premier championnat d'Allemagne. Il remportera les deux championnats suivants (1976, 1977).
Le , il remporte sa seconde Coupe de l'UEFA, aux dépens de l'Étoile rouge de Belgrade (1-1 et 1-0). Il inscrit le seul but du match retour. Il quitte Mönchenglabach après 178 matches et 76 buts.
Barcelone
En juillet, il est transféré au FC Barcelone, où il est alors en concurrence avec Schuster et Krankl. En 1981, après deux années sans titres, il remporte la Coupe du Roi, lors de la finale qui l'oppose au Sporting Gijon (3-1).
Le , il remporte son unique Coupe des Coupes avec Barcelone, face au Standard de Liège (2-1), en inscrivant d'ailleurs l'un des buts du Barça. Il quitte quelques jours plus tard le club catalan en raison de la concurrence de Bernd Schuster et Diego Maradona.
Charlton Athletic
Après le FC Barcelone, Simonsen aurait pu rejoindre Tottenham, en Premier League anglaise, mais lui a préféré Charlton, un club de D2 car il « en avai[t] marre d'être constamment sous pression[1]. » L'expérience tourne court: après seize matches et neuf buts, il quitte en mars 1983 un club qui ne peut plus le payer.
Vejle BK
En 1983, il retourne au club de ses débuts, le Vejle BK.
Carrière en équipe nationale
Simonsen fait ses débuts pour l'équipe nationale danoise sous la direction de l'entraîneur Rudi Strittich lors du match amical de juillet 1972 contre l'Islande. Il marque deux des cinq buts de son victorieuse 5-2 et Simonsen est inclus dans l'équipe danoise pour les Jeux olympiques d'été de 1972. Aux Jeux olympiques, il marque trois buts lors des trois premiers matches aidant le Danemark à passer la première phase de poules. Lors de la deuxième phase, Simonsen s'essouffle; il est remplacé à la mi-temps lors de deux des trois derniers matchs alors que le Danemark est éliminé.
Il joue un rôle crucial pour l'équipe nationale danoise, sous la direction de Sepp Piontek, lors des éliminatoires du Championnat d'Europe 1984. En septembre 1983, dans son groupe de qualifications, le Danemark avait un point de moins que l'Angleterre (et un match en moins) avant de la rencontrer au stade de Wembley,. En marquant le seul but du match, sur un penalty face au gardien anglais Peter Shilton, Simonsen assure la qualification de l'équipe nationale danoise pour son premier tournoi international depuis les Jeux Olympiques de 1972 et la première participation au Championnat d'Europe depuis le tournoi de 1964.
Le Championnat d'Europe de 1984 est une courte expérience pour Simonsen. Le 12 juin, lors du match d'ouverture contre la France, il se fracture le tibia[2] dans un choc avec Yvon Le Roux. Malgré la perte de son joueur clef, le Danemark atteint les demi-finales de l'Euro mais Simonsen admet que, à la suite de cet incident, il « n'a jamais vraiment retrouvé [s]on meilleur niveau[1] ».
Il rejoint l'équipe nationale lors de la Coupe du monde 1986, la première participation du Danemark à la Coupe du monde. Il ne dispute qu'un seul match lors du tournoi, en remplaçant contre l'Allemagne de l'Ouest, car les jeunes joueurs le dépassent.
Il dispute un match d'adieu contre l'Allemagne en septembre 1986 avant de mettre fin à sa carrière en équipe nationale.
Selon l'Association danoise de football, Simonsen a joué 55 matchs pour l'équipe nationale danoise et a marqué 20 buts[3]. Cependant, certaines sources ont choisi d'inclure l'apparition de Simonsen dans un match de charité, joué le 25 février 1981 au stade olympique de Rome, au profit des victimes du tremblement de terre d'Irpinia[4], ce qui a pour effet d'augmenter à 56 et 21, respectivement, le nombre de matchs joués et de buts marqués.
Ballon d'or
Le Ballon d'or 1977, attribué à Allan Simonsen en décembre, récompense sa carrière en clubs et en équipe nationale. Avec 74 points, il devance de peu Kevin Keegan (71) et Michel Platini (70). Max Urbini, rédacteur en chef de France football, voit en lui « le lointain successeur des Praest, John Hansen (Juventus, années 50), Soerensen (Milan A.C., années 50), Nielssen (Bologne, Inter, années 60), tous vedettes européennes consacrées en leur temps comme l'est aussi, aujourd'hui, Jensen (Real), compagnon de promotion de l'heureux lauréat 1977[5]».
Simonsen raconte avoir été abasourdi par l'annonce. Être sacré meilleur footballeur d'Europe n'entrait pas dans son domaine de l'imaginable: « À 14 ans, mes parents m'avaient écrit une chanson pour ma communion. Ils décrivaient tous les rêves que je voulais réaliser et dont je leur avais parlé. Il y avait l'envie de devenir professionnel, d'aller jouer en Espagne, d'emmener ma grand-mère avec moi pour un match en Italie, de devenir international danois. Tout s'est produit. Mais jamais je n'avais parlé de Ballon d'Or. Pour moi c'était quelque chose d'inaccessible [1].» Puis, lorsqu'un de ses meilleurs amis lui annonce, à la fin d'un match de football indoor, que des journalistes français avaient appelé chez lui pour informer sa femme de l'attribution du Ballon d'or à son mari, il pensait qu'il s'agissait d'une mauvaise plaisanterie: « Je ne le croyais pas du tout. J'avais faim, on était devant un camion de nourriture, je lui ai répondu: "OK, OK, tu veux manger une saucisse?" Je ne me rendais pas compte. Il a insisté et m'a dit: "Crois-moi. C'est la vérité." On est rentrés et on a ouvert une bouteille de champagne. C'est incroyable qu'un joueur scandinave gagne le plus grand trophée qui existe pour un joueur[1]».
Il reste, à ce jour, le seul joueur a voir offert ce trophée au Borussia Mönchengladbach et le seul joueur nordique à l'avoir emporté. Jusqu'à la remise du trophée 2022 à Karim Benzema, il était le seul Ballon d'or a ne pas avoir participé à la Coupe du monde de football de l'année suivante[6].
Entre 1994 et 2001, Simonsen est sélectionneur des îles Féroé. Il qualifiera ce rôle de « meilleur job que j'aie jamais eu. Il y avait tout à construire et je n'avais pas la pression du résultat. Je n'avais aucun joueur professionnel, et j'ai dû partir de zéro. Certains jouaient même à d'autres sports. J'ai dû négocier avec les fédérations pour leur dire qu'ils devaient se concentrer sur le foot. C'était très marrant. Et à force de travail, on a fini par avoir quelques résultats. On a même fait 1-1 en Écosse[1]. »
De 2001 à 2004, il est sélectionneur du Luxembourg.
En 2013 il participe à la 10e saison de l'émission Vild med dans, la version danoise de Danse avec les stars. Sa participation a d'ailleurs obligé la production de l'émission à changer le règlement des votes par SMS « parce que 80 % étaient envoyées pour lui, malgré son piètre niveau »: Allan Simonsen est en effet une des personnalités préférées du Danemark[1].
Danois
Borussia M'gladbach
FC Barcelone
Charlton Athletic
Îles Féroé
Luxembourg
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