Décès | |
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Nationalité | |
Activité | |
Conjoint |
Claudine Pougeois (d) |
Enfant |
Célestine Letellier (d) |
Alphonse Letellier (1789-1843[1]) est un élu local et promoteur immobilier parisien.
En 1823, avec son associé Léonard Violet, il achète un immeuble abritant une manufacture de porcelaine, située dans l'actuelle rue du Faubourg- Saint-Denis à Paris. Cette société est dissoute dès l'année suivante et l'immeuble est revendu. Il sera plus tard démoli[2].
Sa grande opération immobilière commence l'année suivante. En 1824, alors conseiller municipal de l'ancienne commune de Vaugirard, il participe avec Léonard Violet à l'achat de la quasi-totalité de l'ancienne ferme de Grenelle, qui leur est vendue par César Ginoux pour 980 000 francs[3]. En 1826, Letellier et Violet constituent une société, au capital de 3 600 000 francs, pour exploiter cette vaste superficie, qui correspond à environ un tiers de l'actuel 15e arrondissement de Paris[3]. Ils forment ainsi la Société des terrains et bâtiments de Grenelle, qui distribue des actions au public[4].
Letellier et Violet lotissent cet ensemble, traçant en plein champ, selon un plan orthogonal, des rues qui portent leur nom : rue Letellier, rue Violet, rue Fondary (un autre associé)[3]. En plus de laisser son nom à la rue Letellier, au cœur du quartier qu'il a contribué à créer, Alphonse Letellier donne également son prénom à une voie privée du même quartier, la rue Alphonse, ouverte en 1832[5]. Les bâtiments sont construits par la Compagnie des entrepreneurs[6].
La population de ce lotissement, appelé le lotissement Violet ou Beaugrenelle ou Grenelle, augmente surtout à partir de 1830, année où il est séparé de la commune de Vaugirard, sous le nom de commune de Grenelle[3].
Letellier et Violet ont aussi un second projet : ils fondent une autre société, dont l'actionnariat est également ouvert, la Compagnie des ports, gare et pont de Grenelle[4]. Ils construisent un pont sur la Seine, reliant Grenelle et Passy, qui est ouvert dès 1827. Ils créent un port à Grenelle en 1828, tentant d'y attirer le trafic fluvial[7]. Toutefois, c'est un échec, y compris sur le plan financier : le péage du pont est loin de rapporter autant que prévu et le port de Grenelle est trop peu fréquenté[4],[7].
La fille d'Alphonse Letellier, Célestine Letellier épouse Pierre Jules Baroche, ministre de la Justice sous le Second Empire.
Alphonse Letellier décède à Paris le [8] et est inhumé au cimetière Montmartre avec son épouse Claudine Pougeois (1783-1866).