Élève de l'érudit Adamántios Koraïs qui, par amitié et estime, lui apprit bénévolement le grec dès 1808[2], il ne cessa de s'intéresser au sort des Grecs sous domination ottomane, fit don de livres pour la bibliothèque du collège de Chios, et s'embarqua pour la Grèce et l'Orient en 1816.
Après 1850, il fit reconstruire le château de la Bûcherie à Saint-Cyr-en-Arthies (aujourd'hui un hôtel[3]), incluant un bâtiment consacré à une bibliothèque[Note 2].
Il fait appel à l'architecte paysagiste le plus réputé de l'époque, Jean-Pierre Barillet-Deschamps ; c'est le seul parc signé de lui qui perdure, avec des essences d'arbres très diverses. Dans le château, l'eau était courante grâce à un bélier hydraulique (invention de Joseph-Michel Montgolfier), alimenté par les sources du parc qui animent toujours le jeu de cascades mis en place vers 1867.
On doit aux fils de Firmin-Didot d'importants perfectionnements dans la fabrication du papier ; ils ont les premiers fabriqué le papier sans fin.
Marié à Mlle Micard, il est le père d'Alfred Firmin-Didot (1828-1913) et le beau-père d'Adolphe Noël des Vergers.
Sa riche bibliothèque est vendue à Paris de 1878 à 1884[4].
Principales publications
Essay sur la Typographie, Extrait du Tome XXVI de l'Encyclopédie moderne, Typographie de Firmin Didot Frères, Imprimereurs de l'Institut de France, Paris, Rue Jacob 56, 1851
Les Estienne. Henri I ; François I et II ; Robert I, II et III ; Henri II ; Paul et Antoine, extrait de la Nouvelle biographie générale publiée par M. M. Firmin Didot frères, Paris, impr. de Firmin Didot frères, fils et cie, 1856.
Essai typographique et bibliographique sur l'histoire de la gravure sur bois, par Ambroise Firmin-Didot, servant d'introduction aux « Costumes anciens et modernes » de César Vecellio, Paris, impr. de A. Firmin-Didot, 1863.
Catalogue raisonné des livres de la bibliothèque de M. Ambroise Firmin-Didot, tome I : Livres avec figures sur bois. Solennités. Romans de chevalerie, Paris, impr. de A. Firmin-Didot, 1867.
Observations sur l'orthographe française, suivies d'un exposé historique des opinions et systèmes sur ce sujet, depuis 1527 jusqu'à nos jours, Paris, A. Firmin-Didot, 1867 ;
2e édition sous le titre : Observations sur l'orthographe ou ortografie française, suivies d'une histoire de la réforme orthographique depuis le XVe siècle jusqu'à nos jours, Paris, A. Firmin-Didot, 1868.
Des apocalypses figurées manuscrites et xylographiques. Deuxième appendice au « Catalogue raisonné des livres de la bibliothèque de M. Ambroise Firmin-Didot », Paris, impr. de A. Firmin-Didot, 1870.
Études sur la vie et les travaux de Jean, sire de Joinville. 1re partie, accompagnée d'une notice sur les manuscrits du sire de Joinville, par M. Paulin Paris, Paris, impr. de A. Firmin-Didot, 1870.
Alde Manuce et l'hellénisme à Venise, Paris, impr. de A. Firmin-Didot, 1875.
Les Graveurs de portraits en France. Catalogue raisonné de la collection de portraits de l'École française appartenant à Ambroise Firmin-Didot, Paris, Libr. Firmin-Didot et Cie, 2 vol., 1875-1877.
Notes d'un voyage fait dans le Levant en 1816 et 1817, Paris : impr. de Firmin-Didot, s. d.
Édition d'ouvrages
Thesaurus graecæ linguæ ab Henrico Stephano constructus. Post editionem anglicam novis additamentis auctum, ordineque alphabetico digestum, tertio ediderunt Carolus Benedictus Hase, G. R. Lud. de Sinner, et Theobaldus Fix, 8 tomes en 9 vol. in-fol, Paris, A. Firmin-Didot, 1831-1865[5].
Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponèse, Paris, 1833 ; 2e édition en 3 vol., 1868-1872.
Anacréon, Odes d'Anacréon, avec 54 compositions par Girodet, Paris. impr. de F. Didot frères, 1864.
Hommages
Une statue d'Ambroise Firmin Didot est commandée en 1888 par le conseil municipal de Sorel-Moussel (Eure-et-Loir) au sculpteur Félix Charpentier et inaugurée en 1890 sur la place Firmin-Didot. Il est représenté en pied, avec un livre dans la main droite, l'autre main sur la poignée d'une vis de presse[6].
Notes et références
Notes
↑Également orthographié avec traits d'union : Ambroise-Firmin Didot ou Ambroise Firmin-Didot.
↑À titre d'exemple de la qualité et de la rareté des ouvrages qu'il a pu réunir, un livre d'heures imprimé par Nicolas Higman pour Simon Vostre (Paris, 1511-1512) et portant son ex-libris gravé, a été vendu 60 000 euros le 23 mars 2015 à Tours (cf. notice et reproduction du livre ouvert dans La Gazette de l'Hôtel Drouot).
↑Ambroise Firmin-Didot, Paulin Paris, Georges Duplessis et Gustave Pawlowski, Catalogue illustré des livres précieux manuscrits et imprimés faisant partie de la bibliothèque de Ambroise Firmin-Didot, Paris, Firmin-Didot, (lire en ligne).
↑Suivant les traces de son père qui grava les célèbres fontes Didot, il créa lui-même les caractères de cette édition. Voir le détail des volumes sur le site de la BnF. L'ensemble a été réimprimé à Graz, en Autriche, en 1954 (BCS). Voir aussi la Bibliothèques des auteurs grecs (Scriptorum græcorum bibliothecaBCS), collection dirigée par Johann Friedrich Dübner, puis après 1867 par Karl Müller.