L'anaphore (grec ancien : ἀναφορά, anaphora, « reprise », « chose présentée, rapportée », d'où le sens dérivé « offrande ») est dans les Églises d'Orient — Églises orthodoxes et Églises catholiques de rite byzantin — le moment le plus important de la divine Liturgie : la prière eucharistique, précédée des rites de préparation des Saints Dons.
L'anaphore, dans la description qu'en donne l'auteur syrien Moïse Bar Képha au IXe siècle, comprend cinq parties. Dans la liturgie de Saint Jacques[1] ce sont :
Le terme grec anaphore veut dire « prière de l'offrande », « prière qui fait monter à Dieu l'offrande »[2]. Le terme araméen pour l'anaphore est qurraba (on trouve aussi qurbana). Le terme syriaque est quddàša, qui veut dire « sanctification », ou plus précisément « prière pour la sanctification des dons et de l'assemblée »[2].
L'anaphore chrétienne a des racines juives. On retrouve dans l'anaphore une forme littéraire archétype: la beråkâ juive (et sa forme sous-jacente qu'est la tôdâ ou prière de l’alliance), bien que celle-ci ne puisse être considérée comme le modèle unique et exclusif de l'anaphore[2].
Il existe des anaphores dont la structure est plus polarisée par l'anamnèse, et d'autres plus polarisées par les épiclèses[2],[3].
Cette structure est propre à l'anaphore syro-occidentale (ou antiochienne).
Réforme du Concile Vatican II.