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Annabel appartenait à une riche famille bourgeoise juive[2], qui développa notamment l'industrie textile à Héricourt. La mère d'Annabel, Lilianne Roditi, met fin à ses jours alors qu'elle a sept ans, mort qui la marque profondément. Son père met, lui aussi, fin à ses jours plusieurs années plus tard[3].
Après des études secondaires à Cannes, puis des cours de théâtre à l'Académie Julian à Paris[3], cette jeune femme longiligne et au charme certain devient mannequin. Elle est une figure de l'âge d'or de Saint-Germain-des-Prés. Elle devient l'amie de Françoise Sagan, de Juliette Gréco, de Frede et d'autres artistes et intellectuels de l'époque.
Elle rencontre le peintre Bernard Buffet en à Saint-Tropez, à l'initiative de leur ami le photographe Luc Fournol, qui désirait les prendre en photo tous les deux. C'est le « coup de foudre ». À cette période, Bernard Buffet, déjà nettement installé dans le succès, vient de se séparer de Pierre Bergé. L'allure androgyne d'Annabel lui plaît beaucoup. Fin 1958, ils se marient à Ramatuelle, dans une grande discrétion. Le couple aura trois enfants adoptifs : Virginie, née en 1962, Danielle, née en 1963, et Nicolas, né en 1971.
Annabel devient la muse de son époux. En 1961, une des expositions du peintre s'intitule « Trente fois Annabel ». Elle est très présente dans la vie de l'artiste. Véritable touche-à-tout, elle jongle entre écriture et chant. On compare ses écrits à ceux de Françoise Sagan et, lorsqu'elle chante, c'est avec Juliette Gréco qu'on fait le rapprochement. Avec humour, elle dira : « Tant qu'on ne dit pas que je chante comme Sagan et que j'écris comme Gréco… » Elle est une grande admiratrice de Barbara et de Françoise Mallet-Joris.
En 1986, dans son livre D'amour et d'eau fraîche, elle révèle l'alcoolisme qui frappe le couple et « leur remontée de l'enfer ».
Le , Bernard Buffet, atteint de la maladie de Parkinson et ne pouvant plus peindre, met fin à ses jours.
Brisée par ce suicide, elle s'installe ensuite dans l'Yonne. Dans Post-Scriptum, œuvre dans laquelle elle s'adresse à son mari, elle écrit : « La vérité est que je ne sais pas vivre sans toi, alors je fais semblant d'être. » Sans Bernard, elle se sent abandonnée et il semble qu'elle se soit laissé dépérir. Pour combler sa douleur, elle se remet à boire alors que cela lui est formellement interdit. Elle était aussi grande fumeuse.
Bernard Buffet, secrets d'atelier, avec la collaboration de Jean-Claude Lamy et les photographies de Luc Fournol et Benjamin Auger (2004) (ISBN978-2080112989).
1956 : Annabel chante Françoise Sagan : La valse - Les jours perdus / Le jour - Pour toi et moi (Publication des textes chantés par Annabel Buffet sans les versions lues par Françoise Sagan)
1969 : Côté gauche / Irraisonnable
1969 : Aquarelle / En attendant
1970 : L’avion / La peau d’homme
Paroles et musique : Frédéric Botton
Arrangements et direction musicale : François Rauber
Adapté du roman éponyme d'Annabel Buffet par Annabel Buffet et Guy Job. Dialogues d'Annabel Buffet. Photographie de Roland Hulot. Réalisation de Guy Job. Conception artistique de la décoration : Bernard Buffet. Interprète : Annabel Buffet
Diffusé sur la 2ème chaine de la Télévision Française le