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Anne-Marie Blondeau est une tibétologue française, spécialiste de la culture tibétaine[1]. Elle a été directrice d'études à l’École pratique des hautes études[2] et a supervisé, à Paris, le Centre de documentation sur l'aire tibétaine de la Maison de l'Asie[3].
Après une Licence d'enseignement (Lettres, espagnol) obtenue en 1957 et un Certificat d'Études indiennes qui lui a été décerné la même année (sous la direction de Louis Renou), elle entre au CNRS en qualité de stagiaire de recherche (1959-1961) puis d'attachée de recherche (1961-1968). Elle obtient en 1966 à la fois un certificat d'ethnologie et le Diplôme de l'EPHE (IVe section) sous la direction de Marcelle Lalou, pour un travail intitulé : «Matériaux pour l'étude de l'hippologie et de l'hippiatrie tibétaines (à partir des manuscrits de Touen-houang)». Dès 1967, elle est chargée de conférences de tibétain à l'ENLOV (École nationale des langues orientales vivantes); elle y restera jusqu'en 1971. De 1969 à 1971, elle est également chargée de recherche au CNRS. Elle soutient en 1970 sa thèse de doctorat de IIIe cycle (Études Extrêmes-orientales : Tibétain) à Paris IV, sous la direction de Rolf Stein et devient en 1971 professeur titulaire de tibétain à l'INALCO. En 1975, elle succède à Rolf Stein à la direction d'études «religions tibétaines» de Section des Sciences Religieuses de l'École pratique des hautes études (chaire qu'elle occupera jusqu'à sa retraite en 2003 et où Matthew Kapstein lui succédera), puis, en 1981, à la direction du Centre d'études sur les religions tibétaines que Rolf Stein avait fondé en 1960 (actuel Institut d'études tibétaines des Instituts d'Asie du Collège de France; elle le dirigera jusqu'en 1995)[5].
En 2012, elle fait partie des « plus grands spécialistes du Tibet » qui demandent à Xi Jinping d'intervenir pour sauver la langue tibétaine[6].