Conservateur général du patrimoine |
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Paul Chaudessolle (grand-père maternel) Félix Chaudessolle (arrière-grand-père) Émile Fayolle (arrière-grand-père) |
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Anne Pingeot, est une historienne de l'art française, née le [1] à Clermont-Ferrand[2].
Elle est conservatrice générale honoraire au musée d'Orsay.
Anne Pingeot est la fille de l'ingénieur et industriel François René Pierre Pingeot (fils de Lucien Frédéric Henri Pingeot — inventeur du briquet à gaz — et de Marie-Antoinette Chambriard), et de Thérèse Victoire Marie Antoinette Chaudessolle. Cette dernière est la fille du général de division Paul Arthur Marie Chaudessolle[3], et de Marie Catherine Jeanne Fayolle[a], et en conséquence la petite-fille de l'avocat et bâtonnier de l'ordre de Clermont-Ferrand, Guillaume François Félix Chaudessolle, et du maréchal de France, Émile Fayolle[b], élevé à cette dignité à la suite de la Première Guerre mondiale[5],[4]. Ainsi Anne Pingeot est, par sa mère, l'arrière-petite-fille du maréchal Fayolle.
Elle a tout juste 14 ans quand elle rencontre pour la première fois François Mitterrand en 1957[6]. L'homme politique lui montre de l'intérêt alors qu'elle passe des vacances avec ses parents à Hossegor.
Elle est passionnée par le dessin et il l'aide à se rendre à Paris afin d'étudier l'art. Elle s'installe à l'automne 1960 dans un foyer de jeunes filles, l'Abbaye-aux-Bois, 11, rue de la Chaise, dans le 7e arrondissement de Paris[7]. Elle débute par l'apprentissage des vitraux, puis prépare une licence de droit tout en menant en parallèle les cours de l'École du Louvre[4]. À partir de l'été 1963, alors qu'il a 47 ans, François Mitterrand poursuit sans relâche son entreprise de séduction de la jeune femme de 20 ans. Elle vit en colocation 39, rue du Cherche-Midi[8] (6e arrondissement de Paris), où François Mitterrand se rend souvent, plus ou moins discrètement[9],[10]. Conquise, la jeune femme cède à l'amour de Mitterrand en 1965[11].
Conservatrice au département des sculptures au musée du Louvre, elle prend part au projet du musée d'Orsay à partir de 1973, en tant que spécialiste de la sculpture du XIXe siècle puis y devient conservatrice des sculptures.
Commissaire générale de plusieurs expositions sur son thème de prédilection, elle est l'auteur de nombreux ouvrages d'art. Elle coorganise une importante exposition sur la sculpture au XIXe siècle au Grand Palais en 1986.
Le président de la République Mitterrand, par ailleurs devenu son conjoint de fait[9], la consulte souvent lors de la réalisation du projet du « Grand Louvre »[12],[13].
En 2001, elle est nommée membre du Comité des travaux historiques et scientifiques dans la section d'archéologie et d'histoire des civilisations médiévales et modernes[14].
Elle fait valoir, en tant que conservatrice générale du patrimoine, ses droits à la retraite en 2008[15],[16] et enseigne à l'École du Louvre[16].
Le à Avignon, elle donne naissance à Mazarine Pingeot, fille de François Mitterrand, qui la reconnaît le devant notaire[17].
En 2016, elle autorise la publication de Lettres à Anne constituée de 1 218 lettres reçues de celui-ci entre et , annotées par elle-même et accompagnées de certaines de ses réponses[10], ainsi que celle du Journal pour Anne, journal intime que François Mitterrand a tenu pour elle entre 1964 et 1970[16].