L’anneau E est un des anneaux de Saturne.

Il est situé au-delà de la limite de Roche de la planète Saturne[1].

Jusqu’à la découverte de l’anneau de Phœbé, il était le plus externe et le plus large des anneaux planétaires connus du Système solaire.

Découverte

L’anneau E a été découvert par Walter A. Feibelman (1925-2004) en 1967[2]. Son existence a été confirmée par Gerard P. Peter Kuiper (1905-1973) en 1972[3].

Caractéristiques

Schéma indiquant la position des anneaux de Saturne. L'anneau E est le plus externe et s'étend sur toute la moitié droite de l'image.

L'anneau E débute à 181 000 km du centre de Saturne et s'étend jusqu'à 483 000 km, depuis l'orbite de Mimas jusqu'à celle de Titan. Sa largeur varie considérablement ; elle est la plus petite au niveau de l'orbite d'Encelade et s'élargit progressivement après celle-ci, jusqu'à avoir 60 000 km d'épaisseur.

À la différence des autres anneaux de Saturne, l'anneau E est constitué de particules microscopiques plutôt que macroscopiques.

Origines

Les modèles théoriques montrent que l'anneau E est instable sur une échelle de temps de l'ordre de 10 000 ans à un million d'années, ce qui impose que l'apport de particules soit très récent et témoigne d'une activité quasiment contemporaine à la nôtre à l'échelle planétaire.

Encelade orbitant à l'intérieur de cet anneau, à l'endroit où la densité est la plus élevée et où l'anneau est le moins épais, il a longtemps été soupçonné d'être, au moins en partie, la source des poussières glacées composant l'anneau[4]. Ceci s'est vu confirmer par les observations de la sonde Cassini, deux mécanismes bien distincts conduisant à ce transfert de matière[5] :

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Références

  1. (en) Arnold Hanslmeier, Astrobiology : The search for life in the Universe, Sharjah, Bentham Science Publishers, , IV-214 p. (ISBN 978-1-60805-473-2 et 978-1-60805-599-9, OCLC 847619305), p. 72 lire en ligne [html] (consulté le 23 novembre 2014)]
  2. (en) Walter A. Feibelman, « Concerning the D ring of Saturn », Nature, vol. 214,‎ , p. 793-794 (DOI 10.1038/214793a0)
    « D ring » est une ancienne désignation de l'anneau E.
  3. (en) Gerard P. Kuiper, « On the origin of the Solar system », Celestial Mechanics, vol. 9, no 3,‎ , p. 321-348 (DOI 10.1007/BF01228575, Bibcode 1974CeMec...9..321K, lire en ligne [GIF], consulté le )
    L’article a été reçu le .
  4. (en) Terrile, R. J., Cook, A. F., Enceladus: Evolution and Possible Relationship to Saturn's E-Ring, Lunar and Planetary Science XII, LPI Contribution 428, published by the Lunar and Planetary Institute, 3303 Nasa Road 1, Houston, TX 77058, 1981, p. 10, 1981.
  5. (en) Frank Spahn et al., « Cassini Dust Measurements at Enceladus and Implications for the Origin of the E Ring », Science, vol. 311, no 5766, mars 2006, p. 1416-1418.
  6. La vitesse de libération à la surface d'Encelade est d'environ 865 km/h (0,241 km/s).