Anselm Jappe
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Anselm Jappe à Lyon en .
Nom de naissance Anselm Jappe
Naissance
Bonn (Allemagne)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture français, allemand, italien

Œuvres principales

  • Guy Debord
  • Les aventures de la marchandise
  • Crédit à mort : la décomposition du capitalisme et ses critiques

Anselm Jappe, né le à Bonn (Allemagne), enseigne la philosophie en Italie. Il est un théoricien de la « nouvelle critique de la valeur » et spécialiste de la pensée de Guy Debord.

Biographie

Né en 1962 à Bonn, Anselm Jappe a grandi à Cologne et dans le Périgord. Il a fait ses études à Rome et à Paris à l'École des hautes études en sciences sociales où il obtient un doctorat de philosophie[1]. Il a eu comme directeur d'études Mario Perniola et Nicolas Tertullian. Il enseigne actuellement l'esthétique à l'Accademia di Belle Arti de Rome. Ancien membre du groupe Krisis (Nuremberg), il a publié de nombreux articles dans divers revues et journaux dont Iride (Florence), Il manifesto (Rome), L'indice (Milan), Mania (Barcelone), Lignes (Paris), Illusio (Caen), Jaggernaut (Albi) dont il est membre du comité de rédaction et publie dans la revue allemande Exit !. Une partie de sa bibliographie allemande est désormais hébergée sur le site du Gruppe für Wertkritik und Krisentheorie.

Il est l'auteur d'un important essai sur Guy Debord, remarqué à la fois par le principal intéressé[2] et par la critique. Le Magazine littéraire notait ainsi que « de tous les ouvrages parus sur les idées de Guy Debord, celui d'Anselm Jappe (qui vient d'être réédité) est à ce jour le plus intéressant »[3]. Il y démontre que la théorie du spectacle est influencée directement par la critique de la valeur et du fétichisme de la marchandise, et y analyse l'ensemble des influences qui se sont exercées sur la pensée de Debord, et les dépassements de celle-ci au regard des auteurs actuels de la « critique de la valeur ».

Familier des auteurs de l'École de Francfort, il tente dans ses écrits de renouveler la théorie critique par une nouvelle lecture de l'œuvre de Karl Marx, au sein du courant de la « Nouvelle critique de la valeur » (la « wertkritik » en Allemagne) dont le principal théoricien est Robert Kurz. Cette critique est élaborée depuis 1986-1987 dans les revues allemandes Krisis et Exit !. Par certains endroits, la critique de la valeur converge parfois avec certains aspects des œuvres de Jean-Marie Vincent en France et Moishe Postone aux États-Unis. Anselm Jappe a présenté la critique de la valeur au public français, surtout en s'inspirant de l'œuvre de Robert Kurz, dans Les Aventures de la marchandise. Pour une nouvelle critique de la valeur en 2003.

En 2017, il publie La société autophage qui donne suite aux Aventures de la marchandise[4]. En 2020, paraît Béton, arme de construction massive du capitalisme aux Editions l'échappée. Il effectue notamment une présentation de cet ouvrage en 2021 à Rennes, dans le cadre d'une occupation de l'agence immobilière Giboire, organisée par des militants locaux dans le but de dénoncer la bétonisation et la gentrification de la ville[5]. En 2021, il publie un recueil d'essais, Sous le Soleil noir du capital. Chroniques d'une ère de ténèbres.

Publications en français

Livres

Livres écrits en collaboration

Préfaces
Correspondances
Postface

Autres

Articles

Notes et références

  1. SUDOC 055910394
  2. Lettres de Guy Debord à Anselm Jappe Dans Guy Debord, Correspondance, volume 7, -, Fayard, 2008
  3. Frédéric Martel, « Analyse d'une pensée " située " », dans Magazine Littéraire no 399 -
  4. Les Aventures du sujet moderne : société marchande et narcissisme. Séminaire Wertkritik 2012/2014 à l'EHESS/Paris, palim-psao.fr,
  5. « Récit en images de la conférence-action », sur expansive.info (consulté le )
  6. « Anselm Jappe, Sous le Soleil noir du capital », sur Éditions Crise & Critique (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes