Anselme Boece de Boodt
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Boetius, Anselmus BoetiusVoir et modifier les données sur Wikidata
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Anselme Boece de Boodt, Anselmus Boetius de Boodt (Bruges 1550 - ) est un humaniste flamand ; naturaliste, il est médecin et gemmologue [1]; il portait le titre de chanoine gradué de la cathédrale Saint-Donatien à Bruges.

Biographie

Né dans une famille aristocratique catholique aisée issue du commerce maritime, de Boodt commence des études de droit à la faculté des Arts de l’Université de Louvain, il y est inscrit en 1567 ; c'est dans le même intervalle qu’il aurait été licencié en médecine également à Louvain [1]. Par la suite il devient licencié en droit canon et en droit civil à l’Université d’Orléans le 28 novembre 1575 [1]. Il est inscrit de manière catégorique à l’Université d’Heidelberg au début 1579 [1] pour y recevoir l'enseignement de Thomas Erastus (1524 – 1583). En 1583, il est médecin auprès du burgrave Guillaume de Rosenberg. Dès l’année suivante il est nommé médecin à la cour de l'Empereur Rodolphe II et y devient son gemmarius [1]- gemmologue – cum privilegio exercendi praxim.

L'évêque de Bruges lui offre le 11 février 1584 [1], une sinécure en l’occurrence celle de chanoine de la cathédrale de Saint-Donatien, Donaaskathedraal. Il ne reviendra toutefois dans cette ville qu’en 1612, et conservera ce privilège jusqu’à sa mort.

Ayant reçu l'enseignement anatomique de Hieronymus Fabricius, Girolamo Fabrizi d’Acquapendente (1533-1619) sommité de l'université, spécialiste de l'embryologie et successeur de Vésale - Andries Wytinck van Wesel (1514-1564) [1], il est diplômé médecin à l’Université de Padoue en septembre 1586.

C'est aussi à Padoue qu'il développe son inclination et ses accointances naturalistes ; de cet engouement il apprend à dessiner et à peindre la création, passion qu'il gardera toute sa vie tel le prouveront ses albums sur la flore et la faune qu'il réalisera pour l'empereur entre 1596 et 1610 [1], maintenant déposés au Rijksmuseum Amsterdam.

À Prague il s’est initié à l’alchimie. Au XVIe siècle il n’y a pas de séparation bien nette entre science et superstition ; chimie et alchimie forment une série continue et se pratiquent de concert.

Dans son ouvrage principal : Gemmarum et lapidum historia (1609) il fait la description (en 806 pages), parfois curieuse, de plus de 106 gemmes ; il mêle des observations scientifiques (il est un des premiers à s’intéresser systématiquement à la dureté) et les vertus supposées sur la santé lié la fréquentation de ces mêmes pierres. Il y décrit avec soin les différentes méthodes de taille et de meulage sans oublier les considération sur leur valeur économique.

On lui doit la description de :

Publications

de Boodt a publié en latin et fut traduit en français.

Bibliographie

Epitaphe de Anselme de Boodt

Références

  1. a b c d e f g et h Zylberman, Nicolas, « Anselme Boece de Boodt, 1550 – 1632, gemmologue praticien. De Bruges à Prague, itinéraire européen d'un humaniste - 1ère partie », Ikuska,‎ , p. 49-51 (lire en ligne [PDF])
  2. Gemmarum et Lapidum Historia, Qua non solum Ortus, Natura, Vis & Precium, sed etiam Modus quo ex iis, Olea, Salia, Tinctura, Essentia, Arcana & magisteria Arte Chymica confici possint, ostenditur. Le livre contient 31 gravures sur bois dans le texte, et deux grandes tables pliantes imprimées. Le travail a été achevé à Hanau en 1609 par l'éditeur Wechel.« In his Gemmarum et Lapidum Historia » de Boodt fait la première tentative de description systématique des gemmes, et des sels minéraux en les divisant selon leur taille, rares ou communs, durs ou mous, combustibles ou incombustibles, transparents ou opaques. Il utilise une échelle de dureté exprimée en trois degrés, et relève les formes cristallines de certains minéraux (triangulaire, quadratiques, et hexagonal). de Boodt critique, et rectifie, certains points de vue d'Aristote, de Pline, Paracelse, et de plusieurs auteurs antérieurs. De Boodt mentionne les atomes. Il recense près de 600 gemmes qu'il a lui-même observé, en décrit leurs propriétés, les valeurs, les imitations, et les applications médicales supposées. de Boodt cite dix-neuf auteurs, et en plus des minéraux qu'ils décrivent, il donne une liste de 233 autres espèces qui sont connues à son époque par les travaux de Pline et Bartholomeus Anglicus, entre autres. Son traité est enluminé de gravures sur bois représentant les machines de polissage. Enfin il y a neuf chapitres sur les propriétés et les utilisations de l'aimant et de la magnétite.