Antoine Grenot
Fonctions
Député du bailliage de Dôle

(2 ans, 5 mois et 15 jours)
Gouvernement Assemblée constituante de 1789
Groupe politique Tiers état
Député du Jura

(3 ans, 1 mois et 22 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député au Conseil des Cinq-Cents

(4 ans, 2 mois et 11 jours)
Député au Corps législatif

(4 ans, 6 mois et 6 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Gendrey
Date de décès (à 59 ans)
Lieu de décès Gendrey (Jura)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Modérés
Profession Avocat

Signature de Antoine Grenot
députés du Jura

Antoine Grenot, né à Gendrey le , mort à Gendrey le , est un homme politique de la Révolution française et du Consulat.

Biographie

Mandat à la Constituante

Antoine Grenot, alors avocat au Parlement de Besançon, est élu représentant du tiers-état pour le bailliage de Dole aux États-généraux de 1789[1]. Au début de son mandat, il prête le serment du Jeu de Paume. Il vote en faveur du rattachement du Comtat Venaissin à la France[2] et en faveur de l'égalité des droits entre les hommes blancs et les hommes libres de couleur[3]. En parallèle, il fréquente le club des Jacobins[4].

Mandat à la Convention

Au terme de la journée du 10 août, la monarchie est renversée. En septembre 1792, alors juge de paix au canton de Gendrey, Antoine Grenot est élu député du département du Jura, le troisième sur huit, à la Convention nationale[5]. Grenot siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, Il vote la mort et se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat[6] et en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[7]. En octobre, après le rapport d'Amar prononcé au nom du Comité de Sûreté générale, il est décrété d'arrestation pour avoir protesté contre les journées du 31 mai et du 2 juin 1793 au terme desquelles les meneurs girondins ont été arrêtés. Sur les huit députés jurassiens, six sont incarcérés[8]. Grenot et les autres signataires de la protestation sont libérés quelques mois après le 9 thermidor, en frimaire an III (décembre 1794)[9]. Grenot est envoyé en mission auprès de l'armées de Brest en ventôse an III (février 1795).

En vendémiaire an IV (octobre 1795), Grenot est réélu député du Jura et entre au Conseil des Cinq-Cents. Il est tiré au sort pour rester au Conseil jusqu'en prairial an VI (mai 1798)[10]. Il est réélu lors des élections de 1798[11]. Il adhère au coup d’État du 18 brumaire et à la Constitution de l'an VIII :

« Saint-Mibiel, ce 2 nivôse an VIII de la République, une et indivisible.
Grenot, représentant du peuple, délégué des Consuls dans la deuxième division militaire,
Aux représentants du peuple composant la commission intermédiaire du Conseil des 500.
Citoyens collègues,
Je m'empresse de vous adresser mon acceptation de l'Acte constitutionnel, et en attendant que je puisse à mon retour dont l'époque n'est pas encore fixée signer le registre qui a été ouvert pour les représentants du peuple, veuillez bien ordonner la mention de ma lettre et même la faire annexer au registre si vous le jugez nécessaire.
Salut et fraternité,
GRENOT. »

Le surlendemain, 4 nivôse, Grenot fut choisi par le Sénat conservateur comme député du Jura au nouveau Corps législatif; il en sortit en l'an XII, et rentra dans la vie privée.

Mandats

Travaux législatifs

Notes

  1. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 8, p. XV.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 25, séance du 4 mai 1791, p. 579.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 26, séance du 12 mai 1791, p. 25.
  4. Alphonse Aulard, La Société des Jacobins tome 1, p. LIII.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 43.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 70.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 533.
  8. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793, p. 521.
  9. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 103, séance du 18 frimaire an III (8 décembre 1794), p. 213.
  10. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°167 du 17 ventôse an V (7 mars 1797), p. 6.
  11. La Clef du cabinet des souverains n°456 du 1er floréal an VI (20 avril 1798), p. 5.

Sources

Articles connexes