Antonio Gallego
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Antonio Gallego, né à Villennes-sur-Seine (Yvelines) en 1956, est un peintre et plasticien français.

Biographie

De 1982 à 1987, Antonio Gallego participe au groupe Banlieue-Banlieue qui signe collectivement de nombreuses fresques éphémères peintes sur papier et collées sur les murs des villes[1],[2].

Diplômé en 1988 de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, à partir de 1989, il édite sous la forme d’affiches les mots : « un arbre, un nu, un lundi, un ministre, un collaborateur… » qu'il colle sur les murs de Paris et de sa banlieue de façon anonyme. L’attrait de cet anonymat réside dans l’identification de l’action avant celle de l’auteur. L’action urbaine est conçue comme créatrice d’un art libre et public[3].

En 1996, le mot laisse place à l’image. À partir de ses photographies, il réalise des affiches tirées en sérigraphie : cabane dans les arbres, cachette souterraine, borie, yourte… Ces images collées sur les murs de la ville déclinent des matériaux de demeures ainsi que des usages et des modes de vie. Ces affichages produisent dans l’espace urbain des parasitages contextuels du sens[4].

Entre 2000 et 2006 suivront d’autres séries d’affiches : « Les déserts » et « Les rituels ordinaires ».

En 2008, il réalise une nouvelle série de cinq sérigraphies autour de « La ville imaginaire » à partir de maquettes d’architecture où il miniaturise des saynètes utopiques[5].

Artiste aux pratiques polyvalentes, Antonio Gallego travaille régulièrement en équipe sur des projets artistiques à participation dont le collectif aléatoire Tract’eur[6] qui, depuis 1995, invite sur une thématique des artistes à concevoir des tracts tirés chacun à mille exemplaires et les distribuent collectivement à la sortie des bouches de métro ou bien sur les marchés.

À La Force de l'art[7] qui se tient en 2006 au Grand Palais, pour répondre à l’invitation de Hou Hanru sur la question d’Un laboratoire sur un avenir incertain, il participe à la structure collaborative UN NOUS avec d’autres artistes et intervenants pour travailler en commun sur l’idée d’association et de coopération. Cette expérience "UN NOUS" est renouvelée lors de la Xème Biennale de Lyon en 2009.

Depuis 2003, il anime avec José Maria Gonzalez la revue de dessin Rouge Gorge, publication apériodique qui synthétise divers horizons du dessin contemporain[8].

Il est depuis enseignant à l’École Nationale Supérieure d'Architecture de Strasbourg.

Expositions

Œuvres dans les collections publiques

Notes et références

  1. Revue Flash Art, n° 11, 1986.
  2. « Antonio Gallego, membre de Banlieue-Banlieue », artistikrezo.com, 6 février 2017.
  3. Monument & modernité à Paris : art, espace public et enjeux de mémoire 1891-1996, collectif, éditions Paris Musées, 1996.
  4. Un art contextuel, Paul Ardenne, éditions Flammarion, 2002.
  5. Le Spectacle du quotidien, catalogue de la 10e biennale de Lyon, éditions Les presses du réel, 2009.
  6. (fr) Antonio Gallego, « Tract’eur », sur robertomartinez.fr (consulté le )
  7. Ministère de la Culture et de la Communication : dossier de presse La Force de l'art 2006
  8. « Le dessin prolifère en gommant ses frontières », Philippe Dagen, Le Monde, 21 avril 2005.

Annexes

Bibliographie

Liens externes