Règne | Animalia |
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Sous-règne | Parazoaires |
Embranchement | Porifera |
Les Archéocyathes (Archæocyatha ou « anciennes coupes », du grec άρχαιο / archéo : « ancien » et ϰύαθος / cyatho : « coupe à boire »), sont une classe de fossiles calcifiés sans spicules (aiguillons siliceux ou calcaires présents dans certaines éponges) exclusivement cambriens. Ce sont les premiers métazoaires constructeurs de récifs. Leur position systématique a longtemps fait débat. Depuis la découverte d'éponges calcaires actuelles sans spicule, les archéocyathes sont attribués à une classe de l'embranchement Porifera, proche de celle des Démosponges.
Les archéocyathes sont donc des éponges calcifiées sans spicules. Ils sont constitués d’un calice généralement composé de deux cônes poreux emboîtés : ce sont deux murailles, interne et externe, délimitent un intervallum. Des éléments intervallaires horizontaux (planchers) et/ou verticaux (septes, taeniae…) peuvent être présents. Les parties squelettiques sont en calcite fortement magnésienne.
La classe Archæocyatha contient six ordres et douze sous-ordres.
La systématique des archéocyathes suit l’ordre d’apparition et la complexification des différents éléments squelettiques (à partir des données ontogénétiques) :
Auparavant, les archéocyathes étaient divisés en réguliers (regulares) et irréguliers (irregulares). Cette distinction commode est encore souvent utilisée dans la littérature.
Deux ordres majeurs se distinguent qui correspondent approximativement à cette distinction :
Les archéocyathes sont des organismes sessiles, benthiques et filtreurs. Ils se développent exclusivement sur les plates-formes carbonatées des zones intertropicales. Leur habitat principal est calme, avec un courant et une assez forte turbidité (fort apport en nutriments).
Ils sont adaptés à des conditions environnementales restreintes :
Ils peuvent être solitaires ou modulaires (l’organisme subdivise son calice créant une pseudocolonie.
Les archéocyathes apparaissent au Tommotien sur la plate-forme sibérienne et conquièrent par migrations successives l’espace intertropical, en suivant les transgressions responsables de la formation des plates-formes carbonatées. Leur apogée en extension et en diversité, est atteinte au Botomien inférieur et moyen.
Dès la fin du Botomien, des changements environnementaux importants se produisent :
Ces changements entraînent une extinction progressive et presque totale des archéocyathes à la fin du Toyonien (fin du Cambrien inférieur).
Au Cambrien moyen deux genres sont présents et un seul au Cambrien supérieur en Antarctique, seul bloc restant encore dans la zone intertropicale. Ils disparaissent à la limite cambro-ordovicienne.