Au théâtre (où il exerce principalement, comme auteur et metteur en scène, parfois comme acteur), Athol Fugard — irlandais par son père et afrikaner par sa mère — débute avec sa pièceKlaas and the Devil, représentée en 1956. En 1965, il devient le directeur de la troupe The Serpent Players (comprenant alors exclusivement des acteurs noirs), que rejoignent également ses compatriotes John Kani (en 1965) et Winston Ntshona (en 1967). Par l'expression théâtrale, les trois hommes ne cessent de dénoncer le régime alors en vigueur de l'apartheid, entre autres avec trois pièces emblématiques, coécrites par eux, Sizwe Banzi est mort (1972), Inculpation pour violation de la loi sur l'immoralité (1972) et L'Île (1973), qui seront notamment représentées à Londres, à New York (à Broadway et Off-Broadway), ou encore à Paris (ces trois pièces seront réunies en une trilogie, sous le titre original de Statements). Cette opposition à la politique raciale pratiquée dans son pays vaudra à Athol Fugard, entre 1967 et 1971, une confiscation de son passeport (et des périodes d'emprisonnement aux deux autres hommes). La dernière pièce écrite par lui (à ce jour) est The Bird Watchers, dont la première représentation a eu lieu le au théâtre que l'auteur dirige au Cap, The Fugard Theatre. Parmi ses interprètes de prédilection, outre John Kani et Winston Ntshona, mentionnons aussi l'Américain Danny Glover et le Sud-Africain Zakes Mokae.
On doit encore à Athol Fugard des écrits en dehors du théâtre : ainsi, son romanTsotsi (publié en 1980) est adapté au cinéma en 2005, sous le même titre original (titre français : Mon nom est Tsotsi). De plus, il a également des activités de pédagogue, enseignant l'art d'écrire, de jouer et de mettre en scène (en particulier à l'Université du Cap).
Au cinéma ou à la télévision, il est occasionnellement acteur, producteur et scénariste. Un de ses rôles les plus connus au cinéma est celui du général Jan Smuts, dans le film indo-britanniqueGandhi de Richard Attenborough (1982), face à Ben Kingsley dans le rôle-titre. Et, expérience unique (toujours à ce jour), il réalise — conjointement avec son compatriote Peter Goldsmid — le film sud-africain La Route vers La Mecque (d'après sa pièce éponyme, créée en 1984) — sorti en 1992, avec Kathy Bates —, auquel il contribue en outre comme acteur.
1972 : Inculpation pour violation de la loi sur l'immoralité (Statements after an Arrest under the Immorality Act) et Sizwe Banzi est mort (Sizwe Banzi is dead), coécrites par (et avec) John Kani et Winston Ntshona (+ metteur en scène)
1973 : L'Île (The Island), coécrite par (et avec) John Kani et Winston Ntshona (+ metteur en scène) ; Mille Miglia
1978 : Inculpation pour violation de la loi sur l'immoralité (Statements after an Arrest under the Immorality Act), coécrite par John Kani et Winston Ntshona, adaptation d'Isabelle Famchon (Théâtre de l'Est parisien)
1982 : Hello and Goodbye, adaptation et mise en scène d'Isabelle Famchon, avec François Siener (Théâtre de la Tempête)
1976 : Boesman et Lena (Boesman and Lena) de Ross Devenish (acteur, scénariste et auteur de la pièce éponyme)
1977 : The Guest : An Episode in the Life of Eugene Marais de Ross Devenish (acteur, producteur, scénariste et auteur — conjointement avec Ross Devenish — de la pièce éponyme)
1962 : Zacharias, mijn broeder, téléfilm de Tone Brulin (scénariste)
1967-1968 : SérieTheatre 625, Saison 4, épisode 22 Le Lien du sang (The Blood Knot, 1967) (acteur, scénariste et auteur de la pièce éponyme) ; Saison 5, épisode 26 Mille Miglia (scénariste et auteur de la pièce éponyme)