Une femme se menottant elle-même.

L'auto-bondage (ou self-bondage) est l'art de pratiquer le bondage sans partenaire. C’est-à-dire s'attacher soi-même dans le but de ressentir du plaisir sexuel, ou juste le plaisir d'être attaché(e). Lors de la pratique de l'auto-bondage, il est possible d'utiliser des mécanismes pour qu'une, deux, trois personnes, voire plus, restent attachées durant une période donnée (un mécanisme libérera les personnes attachées une fois le temps imparti écoulé). Comme l'auto-bondage se pratique le plus souvent seul, on peut relever certaines différences par rapport à un bondage conventionnel :

La pratique de l'auto-bondage est aussi caractérisée par l'expérience et l'ingéniosité : la possibilité d'imaginer et de créer de nouvelles positions est un autre facteur d'excitation et augmente les risques.

Risques

L'auto-bondage est considéré comme une pratique plus dangereuse que beaucoup d'autres comme le bondage simple ou le BDSM — surtout lorsqu'il est pratiqué combiné avec l'asphyxie érotique — et on compte de nombreuses morts l'ayant pour cause. On estime le nombre de morts ayant pour cause l'asphyxie autoérotique entre 500 et 1 000 par an aux États-Unis et une grande part de ces asphyxies fatales étaient couplées à de l'auto-bondage. L'auto-bondage comprend tous les risques d'une restriction physique prolongée et du bondage en y ajoutant la possibilité d'absence de secours en cas de problème.

Dans les cas de mort auto-érotique, près de 40 % des corps retrouvés présentent une forme d'auto-bondage[1].

Bondage strict et bondage sensuel

On peut distinguer deux sortes d'auto-bondage : le strict et le sensuel. L'auto-bondage sensuel permet de se détacher immédiatement et simplement, si besoin est. Par exemple, la clef des menottes peut être placée juste à côté ou les cordes peuvent être lâches et/ou volontairement mal attachées ; le but premier étant la sensation d'immobilité et d'incapacité à se mouvoir plutôt qu'une incapacité réelle.

Au contraire, pour l'auto-bondage strict, il n'est pas possible de se détacher pendant une certaine période et la personne est contrainte de rester attachée tant que le mécanisme permettant la libération ne s'est pas enclenché. De ce fait, l'auto-bondage strict est plus dangereux.

Mécanismes de libération

Il existe de nombreux moyens, en auto-bondage, ne permettant la libération qu'au bout d'un certain temps. Il existe une grande variété de compromis entre la facilité d'utilisation, la fiabilité, la précision du timing, le coût, etc. Il est nécessaire d'avoir à sa disposition divers moyens fonctionnels, pour assurer sa propre sécurité.

Positions

Une position complexe de hogtie en bondage.

L'auto-bondage propose une infinité de positions différentes. En voici quelques-unes parmi les plus courantes :

Équipements

Bien que la plupart du temps l'auto-bondage ne requiert rien de spécial et peut être pratiqué en utilisant un équipement ordinaire et relativement aisé à trouver, quelques produits destinés aux auto-bondageurs ont fait leur apparition sur le marché (surtout aux États-Unis) :

Références

  1. (en) Anny Sauvageau, « Current Reports on Autoerotic Deaths—Five Persistent Myths », Current Psychiatry Reports, vol. 16, no 1,‎ , p. 430 (ISSN 1535-1645, DOI 10.1007/s11920-013-0430-z, lire en ligne, consulté le )