BNP Paribas Fortis | |
Création | 1999 : création de Fortis Banque |
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Dates clés | 2009 : rachat par BNP Paribas
2024 : absorption de la marque bpost banque |
Personnages clés | Michael Anseeuw, CEO, président du comité de direction et du comité exécutif[1] Max Jadot, président du conseil d’administration |
Forme juridique | Filiale |
Slogan | La banque d'un monde qui change |
Siège social | Montagne du Parc 3, B-1000 Bruxelles Belgique |
Actionnaires | BNP Paribas (99,93 %) |
Activité | Banque |
Société mère | BNP Paribas |
Filiales | BGL |
Effectif | 34 000 dont 19 000 en Belgique |
BCE | 0403199702 |
TVA européenne | BE0403199702 |
Site web | http://www.bnpparibasfortis.com/ |
Fonds propres | 71 millions d'€ |
Chiffre d'affaires | 8 053 millions d’€ +2,1 % |
Résultat net | 1 932 millions d'€ 6,1 % |
Société précédente | Fortis |
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Code banque (BIC) | GEBABEBB |
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BNP Paribas Fortis est la banque belge du groupe BNP Paribas, principalement active sur le marché des particuliers et des entreprises en Belgique, un des quatre marchés domestiques du groupe.
Les activités de banque de détail sont proposées via les réseaux de Retail & Private Banking (RPB) et de Corporate & Public Banking (CPBB). RPB sert une clientèle variée de particuliers et d'entrepreneurs (indépendants, professions libérales, petites entreprises). C'est aussi un acteur majeur de la banque privée sur le marché belge. CPBB offre aux entreprises, organismes publics et autorités locales belges une gamme complète de services financiers, au niveau local et international.
Corporate & Investment Banking (CIB) offre aux clients belges (entreprises, institutionnels), en Belgique et à l'étranger, l'ensemble des produits CIB du groupe BNP Paribas.
Ancien bras bancaire belge du groupe Fortis, la société a été acquise par BNP Paribas à la suite de la déconfiture de Fortis en 2008.
BNP Paribas Fortis trouve son origine dans la première banque belge, fondée en 1822;
Parmi les banques qui se sont regroupées et ont fusionné pour devenir aujourd'hui BNP Paribas Fortis, on trouve notamment[2]:
- la Société Générale des Pays-Bas pour Favoriser l’Industrie Nationale, ancêtre de la Société Générale de Belgique et de la Générale de Banque[3], créée par le roi des Pays Bas en 1822 ;
- la Caisse générale d'épargne et de retraite (CGER), fondée en 1865 qui fusionnera avec la Générale de Banque dans les années 1990[4];
- la Société Nationale de Crédit à l’Industrie (SNCI) qui est créée en 1919 et qui sera acquise par la CGER en 1995[5].
En 1999, s'effectue la création de Fortis Banque, formée par fusion de la Générale de Banque et de la CGER en Belgique et et de trois banques aux Pays-Bas (Generale Bank, VSD Bank et Mees Pierson)[6].
C'est à la suite de l'acquisition de la Générale de Banque en 1998 que Fortis regroupe ses diverses acquisitions bancaire pour former Fortis Banque en 1999. Elle inclut, à cette époque et jusqu'au démantèlement de Fortis, Fortis Bank Nederland[7].
En 2008, Fortis était un des groupes financiers qui devaient être pris en charge par le Benelux, afin de stabiliser l’économie luxembourgeoise. Ce groupe était une des institutions les plus importantes non seulement du Benelux mais de la banque en Europe et il y avait urgence de le sauver[8]. La BGL-Fortis faisait partie de ce groupe au Luxembourg et est adhérente en 2000, par l’offre publique de l’ensemble des actions. De plus, la BGL représente la troisième banque du Luxembourg qui exerce une grande influence sur l’économie locale du pays. Avant la crise de 2008, les actifs totaux de cette banque s’élevaient à 800 milliards d’Euro[9]. En raison de la crise bancaire, Fortis perd complétement son équilibre, dû d’abord au rapprochement avec l’ABN Amro en 2007. Ce rapprochement a mené le groupe Fortis à une augmentation de son capital. Pourtant, il y a eu des forts doutes envers ces instituions dans le sens qu’elles ne seraient plus capables de payer leur dette et ainsi les investisseurs ont perdu leur confiance de tels établissements. Ainsi, les différentes autorités du groupe ont vite décidé qu’il fallait intervenir afin de stopper ce bouleversement entre septembre et décembre de l’année 2008. En septembre 2008, le Luxembourg a investi sous la forme d’un prêt, 2,5 milliards d’euros dans Fortis[10]. Aux Pays-Bas, l’État néerlandais a repris les opérations de l’institut. L’État belge a cependant décidé de vendre ¾ à BNP Paribas et l’autre ¼ reste attaché au gouvernement belge. La BGL, quant à elle, détient encore un tiers du capital au Luxembourg et le reste est aussi gardé par BNP Paribas. Ainsi, BNP Paribas a repris la majorité des capitaux de Fortis, afin de sauver et de stabiliser les différents pays, dont le Luxembourg, de la crise financière. Le Luxembourg et l’État belge sont ainsi devenus actionnaires de cette banque. Donc, les structures et les activités de la banque et d’assurance de Fortis sont gérées en Belgique et au Luxembourg[10]. De plus, la banque française a aussi dû intervenir dans la participation de sauvetage, en investissant de ce fait environ 11 milliards d’euros[9]. Avec un contrôle de 66%, la BNP Paribas est devenue l’actionnaire majoritaire de la banque BGL à compter de 2009. Même si la participation du gouvernement luxembourgeois a légèrement baissé, il reste un actionnaire assez actif avec 34% du capital[9]. Une intervention commune des trois pays était nécessaire, sachant qu’ils géraient ensemble ce groupe mais aussi parce que l’actionnariat de ces banques se trouvaient éparpillé dans les pays en question.
En 2013, l'appellation commerciale « BNP Paribas Fortis » devient la dénomination sociale de la banque au [11]. Au mois de novembre de la même année, BNP Paribas rachète les 25 % encore détenus par l'État belge dans BNP Paribas Fortis pour 3,25 milliards d'euros[12], réalisant ainsi une plus-value de 900 millions d'euros par rapport à son investissement initial en pleine crise bancaire. En 2013, l’État belge conserve sa participation de 10,3 % dans BNP Paribas[13]. En 2017, l’État belge réduit sa participation qui est alors de 7,74% dans BNP Paribas[14].
En décembre 2020, Bpost annonce la vente de sa participation de 50 % dans Bpost Banque à BNP Paribas Fortis pour environ 110 millions d'euros[15],[16]
BNP Paribas Fortis se conforme aux différentes politiques sectorielles[17] déterminées par le Groupe BNP Paribas et limite les investissements dans les secteurs de l’huile de palme, de la défense, de l’énergie nucléaire, de la pâte à papier, des centrales à charbon, de l’industrie minière, de l’agriculture, du pétrole et du gaz non conventionnels et du tabac.
BNP Paribas Fortis et BNP Paribas ont adhéré en 2021 à la Net-Zero Banking Alliance[18], s’engageant par là à aligner ses activités avec la trajectoire requise pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
Dans son deuxième rapport climat[19], BNP Paribas a présenté de nouveaux objectifs de réduction des intensités d’émissions de gaz à effet de serre liées à ses activités de crédit dans trois secteurs d’activité parmi les plus émetteurs : l’acier, le ciment et l’aluminium. Les secteurs de l’agriculture, du transport maritime, de l’aviation et de l’immobilier commercial et résidentiel suivront en 2024.