Cet article est une ébauche concernant un bateau ou un navire et la Marine française.

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Bapaume
illustration de Bapaume (aviso)
Le Bapaume en 1920.

Type Aviso
Porte-avions expérimental
Classe Classe Arras
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Lorient
Lancement Août 1918
Statut Démantelé
Équipage
Équipage 103 officiers et marins
Caractéristiques techniques
Longueur 74,90 m
Maître-bau 8,70 m
Tirant d'eau 3,20 m
Déplacement 644 tonnes
Propulsion Mazout
2 turbines Parsons ou Breguet
2 chaudières
Puissance 5 000 ch
Vitesse 20 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement 2 canons de 138 mm modèle 1910
1 canon de 75 mm
4 mitrailleuses Hotchkiss Mle 1914 8 mm
Rayon d'action 3 000 milles nautiques à 11 nœuds
Aéronefs 1 avion

Le Bapaume est un aviso de la classe Arras et le premier porte-avions français, lancé en août 1918, actif dans la marine française de 1920 à 1936, et démoli en 1937[1].

Construction

Le Bapaume est issu d'un programme de guerre, constitué d'une série de quarante-trois avisos dont seules trente unités sont construites. Il est mis sur cale à l'arsenal de Lorient, avec ses sister-ships Bar-le-Duc et Belfort, puis est lancé en .

Descriptif

L’aviso présente une silhouette semblable à celle d'un cargo. Il s'agit de leurrer les équipages de sous-marins, sur le modèle des bateaux pièges Q-ships britanniques camouflés en navires marchands. La passerelle de navigation est placée au centre et englobe la cheminée.

Le navire est propulsé par deux turbines à engrenages Parsons/Breguet de 5 000 ch, alimentées par deux chaudières chauffées au mazout. Cet ensemble permet de naviguer à une vitesse de pointe de 20 nœuds, avec une autonomie de 3 000 nautiques à 11 nœuds.

L'armement est constitué de deux canons de 138 mm Modèle 1910, un canon de 75 mm et 4 mitrailleuses antiaériennes de 8 mm.

Carrière

Le Bapaume, équipé d'une plateforme de décollage pour avion.

Peu après sa mise en service actif en 1920, l'aviso Bapaume est transformé. Il devient le premier porte-avions de la marine française et sert d'école, dans l'attente de la transformation du cuirassé Béarn. Cette modification est obtenue par l'officier de marine Paul Teste, pionnier de l'aviation embarquée[2].

Une plate-forme en bois est placée à l'avant du navire, permettant l'emport d'un seul avion[3]. Elle est large de huit mètres soixante-dix et longue d'une vingtaine de mètres. Cette structure sert de piste de décollage, sur une distance variant de quinze à dix-huit mètres selon le type d'avion [4]. Paul Teste et les pilotes de l'escadrille de chasse AC 1 de l'Aviation navale réalisent à partir de des décollages à partir de cette plateforme[5], avec les Hanriot HD 2 débarrassés de leurs flotteurs, Nieuport 21/23 et Nieuport-Delage NiD.32[3]. La formation au décollage des pilotes a lieu jusqu'en sur ce navire[6].

L'aviso est équipé en 1923 d'un détecteur à ultrasons[7].

Le Bapaume cesse ses activités aéronautiques en 1924. Il assure après 1925 des séries d'observations hydrologiques régulières au large d'Ouessant, au bénéfice de l'Office Scientifique et Technique des Pêches Maritimes[8]

Une école préparatoire indigène de la Marine est créée à son bord le et forme les matelots algériens[9].

L'aviso Bapaume est retiré du service en 1936 et démantelé en 1937.

Notes et références

  1. (en) « FRENCH NAVY (FRANCE). ESCORTS. AMIENS 1st class avisos (sloops) (1918-1922) » (consulté le ).
  2. G. Roche d'Estrez, L'Air et l'espace, vol. 32, , p. 43.
  3. a et b « Navires de l’aéronautique navale », sur provence7.com (consulté le ).
  4. L'Illustration, Numéros 4035 à 4060, 1920, p. 178 ; G. Roche d'Estrez, L'Air et l'espace, Volume 32, 1951, p. 43.
  5. « Flottille 11.F Flottille de chasse et d'assaut embarquée », sur ffaa.net, (consulté le ).
  6. L’aviation d’escadre. Les préparatifs d’embarquement. Premiers essais sur bâtiments - [1].
  7. Benoit Lelong, « Comment coordonner laboratoires et essais en mer ? Détecteurs à ultrasons et formes d’innovation dans les marines françaises et anglaises », Documents pour l'histoire des techniques, 20, 2e semestre 2011, p. 85-95, mis en ligne le , consulté le - [2].
  8. Dir. Ed. Le Danois (Directeur de l'Office des Pêches Maritimes) avec MM. Beaugé, Belloc, Boury, Desbrosses, Fage, Le Gall, Lambert, Rémy, Schvinte (Office des Pêches Maritime) et le Commandant Cochin, (capitaine de vaisseau de réserve), MANUEL DES PÊCHES MARITIMES FRANÇAISES, Fascicule premier, mémoires de l'Office des Pêches Maritimes (Série spéciale), no 9, juin 1935, p. 134.
  9. Xavier de Planhol, L'Islam et la mer, EDI8, 2011, Bibliothèque numérique Perrin, 821 p. ; Diaressaada.alger.free.fr, L'aviso Bapaume et l'école préparatoire indigène de la Marine - [3].

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

À voir

Images