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Bouillon
Bouillon (Belgique)
La Semois, la ville et son château fort.
Blason de Bouillon
Héraldique
Drapeau de Bouillon
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Luxembourg Province de Luxembourg
Arrondissement Neufchâteau
Bourgmestre Patrick Adam (PS)
(Ensemble)
Majorité ENSEMBLE
Sièges
ENSEMBLE
ALTERNATIVE
C@P Citoyens
17
11
1
5
Section Code postal
Bouillon
Bellevaux
Corbion
Curfoz
Dohan
Les Hayons
Noirefontaine
Poupehan
Rochehaut
Sensenruth
Ucimont
Vivy
6830
6834
6838
6832
6836
6830
6831
6830
6830
6832
6833
6833
Code INS 84010
Zone téléphonique 061
Démographie
Gentilé Bouillonnais(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
5 433 ()
49,44 %
50,56 %
36,55 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
19,31 %
59,73 %
20,96 %
Étrangers 6,02 % ()
Taux de chômage 14,42 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 18 180 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 49° 47′ 44″ nord, 5° 04′ 05″ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
148,64 km2 (2021)
92,05 %
1,63 %
6,32 %
Localisation
Localisation de Bouillon
Situation de la ville dans l'arrondissement de Neuchâteau et la province de Luxembourg
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte topographique de Belgique
Bouillon
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte administrative de Belgique
Bouillon
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Voir sur la carte administrative de la Région wallonne
Bouillon
Géolocalisation sur la carte : province de Luxembourg
Voir sur la carte administrative de la province de Luxembourg
Bouillon
Liens
Site officiel bouillon.be

Bouillon (en wallon Bouyon, en néerlandais Bullioen, en allemand Beulen) est une ville francophone de Belgique, située en Région wallonne et en Ardenne belge dans la province de Luxembourg.

La localité est un centre touristique important, notamment pour son célèbre château qui domine la Semois du haut de son rocher.

Le duc Godefroy de Bouillon, avoué du Saint-Sépulcre, est le personnage le plus célèbre de la localité. Duc de Basse-Lotharingie, il a vendu son château de Bouillon, une des principales forteresses de son duché, à l'évêché de Liège pour financer la première croisade, en 1099. S'il n'est peut-être pas né à Bouillon même, il grandit toutefois dans cette ville qui lui donne son nom. Il y fut éduqué par le duc Godefroid III de Basse-Lotharingie[1],[2].

Cependant, dans le chœur de l'église de Baisy-Thy (Brabant-Wallon), on trouve un cénotaphe qui rappelle que Godefroy de Bouillon y est né.

Géographie

Les communes limitrophes sont Florenville, Bertrix, Paliseul, Bièvre, Vresse-sur-Semois, Fleigneux, Illy, La Chapelle, Villers-Cernay, Francheval, Pouru-aux-Bois, Escombres-et-le-Chesnois, Bazeilles et Bazeilles (d).

Représentations cartographiques de la commune
Carte
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

Entourée de forêts, la ville s’étend dans et autour d’un méandre accentué de la Semois, un affluent de la Meuse. L'altitude y est d'environ 220 mètres. Elle est desservie par la route nationale 83 menant à Arlon, route qui borde la ville à l’est et qui se confond sur le territoire communal avec la route européenne 46 reliant Cherbourg (France) et Liège. La frontière française se trouve à moins de cinq kilomètres à l’ouest et au sud.

Localités

Sections

# Nom Superf.
(km²)[3]
Habitants
(2020)[3]
Habitants
par km²
Code INS
1 Bouillon 50,89 2.192 43 84010A
2 Corbion 13,12 590 45 84010B
3 Sensenruth 11,07 497 45 84010C
4 Noirefontaine 11,88 418 35 84010D
5 Dohan 5,19 179 34 84010E
6 Rochehaut 10,10 295 29 84010F
7 Poupehan 5,41 242 45 84010G
8 Ucimont 11,71 263 22 84010H
9 Vivy 14,27 347 24 84010J
10 Bellevaux 9,40 215 23 84010K
11 Les Hayons 5,60 189 34 84010L

Villages et hameaux

Botassart (Ucimont), Curfoz (Sensenruth), Frahan (Rochehaut) et Mogimont (Vivy)

Communes limitrophes

La commune est délimitée au nord-ouest par la province de Namur, ainsi qu’au sud-ouest par la frontière française qui la sépare du département des Ardennes.

Communes limitrophes de Bouillon
Bièvre Paliseul Bertrix
Vresse-sur-Semois Bouillon Florenville
Fleigneux (Drapeau de la France France)
Illy (Drapeau de la France France)
La Chapelle (Drapeau de la France France)
Villers-Cernay (Drapeau de la France France)
Francheval (Drapeau de la France France)
Pouru-aux-Bois (Drapeau de la France France)
Escombres-et-le-Chesnois (Drapeau de la France France)

Toponymie

Bublione serait la forme la plus ancienne concernant la ville de Bouillon[4].

Les formes anciennes Bullon et Bullion n'ont pas d'origine assurée. Certain veulent y voir un dérivé d'un nom de personne gallo-romaine Bullius, par ailleurs inconnu dans l'histoire locale.

Plus vraisemblablement, il s'agit de l'adaptation française d'un nom wallon désignant la « bosse » rocheuse sur laquelle le château a été bâti. Cf. notamment, en wallon namurois, bouye « enflure, bosselure » et, en liégeois, bouyote « bulle, bosse, protubérance ? » Tous ces mots sont issus du latin bulla « bulle, boule »[5].

Histoire

Plan ancien de la ville fortifiée et du château fort.

Origines

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Moyen-Age

Articles détaillés : Château de Bouillon et Duché de Bouillon.

Au Moyen Âge, Bouillon était une seigneurie de Lotharingie et le siège principal de la dynastie des Ardennes-Bouillon aux Xe et XIe siècles. Au XIe siècle, ils dominaient la région et tenaient le titre de duc ainsi que de nombreux autres titres dans la région. Bouillon était la concentration dominante urbaine dans les possessions du duc[6].

Une erreur courante est de croire que Bouillon était un comté. Bien que les seigneurs de Bouillon fussent fréquemment des comtes et des ducs, Bouillon en elle-même n'était cependant pas un comté. La fortification de Bouillon était, avec le comté de Verdun, le noyau central des possessions de la dynastie des Ardennes-Bouillon, et ils combinaient leur territoire avec un ensemble complexe de fiefs, de terres allodiales et d'autres droits héréditaires à travers toute la zone. Un exemple de cela est l'avouerie du monastère de Saint-Hubert, qui a été donnée à Godefroy II par le prince-évêque de Liège[7].

Le plus connu des seigneurs de Bouillon était Godefroy de Bouillon qui vendit Bouillon à la principauté de Liège. Les évêques commencèrent alors à s'appeler eux-mêmes ducs de Bouillon, et la ville devint la capitale d'un duché souverain en 1678, quand il fut pris par l'armée française, et donné à la famille de La Tour d'Auvergne.

Période française

Le duché était prisé pour sa position stratégique en tant que « clé des Ardennes » (appelée ainsi par Vauban, le grand architecte militaire de Louis XIV, qui entoura Bouillon d'une enceinte laquelle fut rasée au XIXe siècle) et ainsi donc de la France. Il est resté un protectorat quasi indépendant, comme Orange ou Monaco, formant une république, la République bouillonnaise jusqu'en 1795, quand l'armée républicaine l'a finalement annexée à la France.

Après la défaite de Napoléon Bonaparte à la suite de la guerre de la Sixième Coalition en 1814, Bouillon resta française, dans le département des Ardennes.

Rattachement à la Belgique

En 1815, le second traité de Paris rattache Bouillon au grand-duché de Luxembourg créé par le congrès de Vienne. Le Grand-Duché, qui avait été attribué en toute propriété à Guillaume Ier de la maison d'Orange-Nassau, roi des Pays-Bas vivait donc en union personnelle avec le Royaume uni des Pays-Bas. À la suite de la Révolution belge (1830-1839), dans laquelle le Luxembourg fut entraîné, on en vint à partager le Grand-Duché en deux lors du traité des XXIV articles () : l'ouest roman (avec Bouillon) plus une partie du territoire d'expression francique (le Pays d'Arlon notamment), forma une nouvelle province intitulée province de Luxembourg, et l'est - intégralement d'expression francique (Lëtzebuerger Däitsch) - resta acquis, toujours en tant que grand-duché de Luxembourg, au roi grand-duc Guillaume Ier et à ses successeurs.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le , les Allemands envahissent la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. La Belgique autorise immédiatement les armées alliées à pénétrer sur son territoire et c'est ainsi que des Français dépendant de la 5e division légère de cavalerie défendent Bouillon[8] le 11 mai 1940 ; pour les Allemands, Bouillon se situe sur la route de la 1re Panzerdivision[8], une unité du XIX. Armee-Korps (mot.) qui a pour objectif de traverser la Meuse au niveau de Sedan. Les défenseurs font sauter le pont après le repli des derniers éléments français depuis la rive nord de la Semois poursuivis par les Allemands[9], si bien qu'un char allemand est détruit dans la destruction tardive d'un pont[8]. La faible profondeur de la rivière permet toutefois aux blindés allemands de la traverser en divers points, ce qui, avec l'appui de l'artillerie et des Stuka, force les défenseurs à se replier de Bouillon vers 22 h, ce 11 mai 1940[8]. Les Français réagissent à la prise de Bouillon par 270 tirs d'artillerie de 155 mm du IVe groupe du 110e régiment d'artillerie lourde hippomobile depuis Torcy (Sedan), qui, s'il a des effets sur les Allemands, provoque aussi de nombreuses destructions dans la ville[8]. Le lendemain, fantassins (du I./Schützen-Regiment 1) et chars allemands franchissent la rivière à gué avec le soutien de l'artillerie (II./Artillerie-Regiment 73) et finissent de s'emparer de Bouillon[10].

Au cours de l’été 1944, l’actuelle commune de Bouillon a compté sur son territoire un camp secret de la Mission Marathon. Cette Mission visait à mettre des aviateurs alliés à l’abri dans des camps, plutôt que de les évacuer par les filières d’évasion classiques. Abattus en territoires occupés, ils allaient rester dans ces camps jusqu’à la Libération. Six camps ont ainsi été établis en Ardenne, dont un à proximité du village de La Cornette (Bouillon). Le camp a été dirigé successivement par Germain Servais et Gaston Matthys. Plusieurs habitants de la région ont contribué à la sécurité et au ravitaillement du camp[11].

Chronologie

Henri de la Tour d'Auvergne (1555–1623).
Armes de Godefroy Charles Henri de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, Albret et Château-Thierry (1728–1792).
Bouillon, avant la Première Guerre mondiale, et le tramway à vapeur de la SNCV.
Le général allemand Heinz Guderian à Bouillon en mai 1940. Il établit un temps le poste de commandement de son unité, le XIX. Armee-Korps (mot.) à l'hôtel Panorama[12].

Bourgmestres

Les bourgmestres suivants se sont succédé à Bouillon :

Héraldique

La ville possède des armoiries.
Blasonnement : De gueules à la fasce d’argent.
  • Délibération communale : 21 décembre 2000
  • Arrêté de l'exécutif de la communauté : 17 juillet 2003
Source du blasonnement : Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, .



La ville moderne

Bouillon a deux écoles, un collège et un lycée, des bancs et un square ainsi que de nombreux pédalos (simples ou ornés de cygnes ou dauphins colorés).

La commune a lancé en 2010 son deuxième programme communal de développement rural associé à un agenda 21 local.

Bouillon est le point de départ et d’arrivée de La Bouillonnante, une difficile épreuve de trail se déroulant au mois d’avril.

La ville accueille notamment un archéoscope[14] et un musée (le musée ducal[15]).

Célébrités

Démographie

Évolution démographique avant la fusion de 1977

Évolution démographique de la commune fusionnée

En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante:

Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

Sécurité et secours

La ville fait partie de la zone de police Semois et Lesse pour les services de police, ainsi que de la zone de secours Luxembourg pour les services de pompiers. Le numéro d'appel unique pour ces services est le 112.

Galerie

Références

  1. Liège et Meuse mystérieux (volume 2), Paul de Saint-Hilaire, édition Rossel, Bruxelles, 1982
  2. Les grands Mythes de L'histoire de Belgique, de Flandre et de Wallonie, sous la direction d'Anne Morelli, evo-histoire, 1996, (ISBN 2-87003-301-X)
  3. a et b https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  4. Auguste Longnon, Atlas historique de la France, 1888, p. 171a.
  5. Louis Deroy, Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, 1992, p. 67.
  6. a et b Murray, p. 10.
  7. Murray, p. 11.
  8. a b c d et e Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 156-159.
  9. Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 153.
  10. Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 167.
  11. Maurice PETIT, Marathon en Ardenne. L’audacieuse mission de protection d’aviateurs alliés en 1944, Famenne & Art Museum, avec le soutien d’ARA LUXNAM, 2018, 200 pages, (ISBN 9782960193718)
  12. Karl-Heinz Frieser (trad. Nicole Thiers), Le mythe de la guerre éclair : La campagne de l'ouest 1940 [« Blitzkrieg-Legende : der Westfeldzug 1940 »], Paris, Belin, , 479 p. (ISBN 978-2-7011-2689-0), p. 151.
  13. Marc Husson, Règlement de l'ordre de succession au duché de Bouillon (1786), dans la Revue d'Ardenne & d'Argonne : scientifique, historique, littéraire et artistique, publiée par la Société d'études ardennaises "La Bruyère", 1894, n°4, p.138 [1].
  14. archeoscopebouillon.be
  15. www.museeducal.be
  16. https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes