2e, 10e arrts Boulevard de Bonne-Nouvelle
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Situation | ||
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Arrondissements | 2e, 10e | |
Quartiers | Porte-Saint-Denis Bonne-Nouvelle |
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Début | 291, rue Saint-Denis et 1, rue du Faubourg-Saint-Denis | |
Fin | 46, rue Poissonnière et 2, rue du Faubourg-Poissonnière | |
Morphologie | ||
Longueur | 347 m | |
Largeur | 35 m | |
Historique | ||
Ancien nom | Rue Basse-Villeneuve rue Neuve-des-Fossés-Saint-Denis rue Neuve-des-Filles-Dieu rue des Fossés-de-Franciade |
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Géocodification | ||
Ville de Paris | 1103 | |
DGI | 1097 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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Le boulevard de Bonne-Nouvelle, souvent appelé boulevard Bonne-Nouvelle, est une voie située à la lisière des 2e et 10e arrondissements de Paris.
Il fait partie de la chaîne des Grands Boulevards constituée, d'ouest en est, par les boulevards de la Madeleine, des Capucines, des Italiens, Montmartre, Poissonnière, de Bonne-Nouvelle, Saint-Denis, Saint-Martin, du Temple, des Filles-du-Calvaire et Beaumarchais.
Son nom est dû au voisinage de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle.
Le boulevard de Bonne-Nouvelle a été percé à l'emplacement de l'enceinte de Louis XIII devenue obsolète. Il a été formé en voirie en vertu de lettres patentes de juillet 1676.
Le boulevard fut réalisé au bord de l'ancien bastion de la butte de Bonne-Nouvelle sur le flanc de la butte des gravois, éminence constituée par un amoncellement d'immondices au cours de plusieurs siècles, où est établi le quartier de Bonne-Nouvelle et dominait de cinq ou six mètres à l'opposé le marais de la couture des Filles-Dieu, jardins maraichers jusqu'à l'urbanisation au XVIIIe siècle de l'actuel quartier du Faubourg-Poissonnière. En contrebas de deux ou trois mètres, une rue basse, la rue basse Saint-Denis longeait le boulevard. Cette rue supprimée en 1832 était située à la base de l'ancien bastion taillé en pointe dont le saillant était au niveau de l'actuelle rue d'Hauteville. Le boulevard était à l'origine un bombement accusé entre le boulevard Montmartre établi sur l'ancien fossé du rempart et le boulevard Saint-Denis en creux sur le passage du «nouveau cours» entre les deux anciens bastions de Saint-Martin et de Bonne-Nouvelle. Ce bombement fut en partie aplani par quinze mille ouvriers en 1709[1]. La marque de cet ancien bastion est perceptible par la largeur des trottoirs en pointe côté pair entre la rue Mazagran et la rue d'Hauteville. La différence de niveau entre l'ancien marais des Filles-Dieu et le boulevard a été en grande partie supprimée par les travaux d'arasement de celui-ci et par le rehaussement des terrains au nord. Cette dénivellation est cependant encore perceptible par la légère montée de la rue d'Hauteville à son arrivée sur le boulevard.
Cet arasement fut poursuivi par application d'une ordonnance royale du 15 mai 1832 ce qui entraina la suppression de :
Cette ordonnance royale du 15 mai 1832 indique :
En 1842 et 1843, l'administration fait exécuter de grands travaux de nivellement, de pavage, de trottoirs, d'égouts, escaliers, etc., et fixe la moindre largeur de la voie à 35 mètres. Les larges trottoirs côté des numéros pairs entre la porte Saint-Denis et la rue d'Hauteville sont en grande partie établis à l'emplacement de l'ancienne rue Basse-Saint-Denis[2].
Le boulevard fut encore abaissé en 1883 entre la rue du Faubourg-Saint-Denis et la rue de Mazagran. La différence de niveau entre les trottoirs surélevés côté des numéros impairs et la chaussée témoigne de ces abaissements successifs[3].
Sur ce boulevard se trouvait le Bazar Bonne-Nouvelle entre la rue de Mazagran et l'impasse de Bonne-Nouvelle. Ce bâtiment fut victime de deux incendies, le premier le 14 juillet 1849 sans gravité, le deuxième en 1899 qui le détruisit totalement. Il fut remplacé en 1900 par les Nouvelles Galeries de la Ménagère. Ce grand magasin fut également détruit par un incendie en 1930. À cet emplacement, une grande agence de La Poste fut réalisée en 1953 par les architectes Joseph Bukiet (1896-1984) et André Gutton (1904-2002)[4].