Brice Oligui Nguema | |
Fonctions | |
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Président de la Transition de la République gabonaise (chef de l'État, de facto) | |
En fonction depuis le (11 mois) |
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Vice-président | Joseph Owondault Berre |
Premier ministre | Raymond Ndong Sima (transition) |
Prédécesseur | Ali Bongo (président de la République) |
Président du Comité pour la transition et la restauration des institutions | |
En fonction depuis le (11 mois et 5 jours) |
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Prédécesseur | Fonction créée |
Ministre de la Défense et de la Sécurité | |
– (5 mois et 6 jours) |
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Premier ministre | Raymond Ndong Sima (transition) |
Gouvernement | Ndong Sima II |
Successeur | Brigitte Onkanowa (Défense) Hermann Immongault (Sécurité) |
Biographie | |
Nom de naissance | Brice Clotaire Oligui Nguema |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lékoni-Lékori (Haut-Ogooué, Gabon) |
Nationalité | Gabonaise |
Entourage | Omar Bongo (grand cousin) Ali Bongo (cousin éloigné) Pascaline Bongo (cousine éloignée) Malika Bongo Ondimba (cousine) Noureddin Bongo Valentin (cousin) |
Diplômé de | Académie royale militaire de Meknès |
Profession | Militaire (général de brigade) |
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Chefs d'État gabonais | |
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Brice Oligui Nguema, né le 3 mars 1975, est un militaire et homme d'État gabonais.
Commandant de la garde républicaine gabonaise, il joue un rôle clé dans le coup d'État du , qui renverse le président de la République Ali Bongo. Depuis, il est de facto le dirigeant du pays.
Brice Clotaire Oligui Nguema naît le 3 mars 1975[1]. Son père est militaire[2] d'ethnie Fang du Woleu-Ntem et sa mère est d'ethnie Teke[3], originaire du département de Lékoni-Lékori[réf. nécessaire], dans la province du Haut-Ogooué, à l'Est du Gabon, comme les Bongo. Il est membre de la famille Bongo, sa mère étant une cousine de la mère du président Omar Bongo[4],[5],[6],[7],. Formé à l'académie royale militaire de Meknès, au Maroc, il sert d'abord durant la présidence d'Omar Bongo[2] en tant qu'aide de camp[8].
Après l'élection présidentielle de 2009 et la victoire d'Ali Bongo, Brice Oligui Nguema est nommé attaché militaire à l'ambassade du Gabon au Maroc puis au Sénégal, ce qu'il qualifie « d'exil »[9].
En , il est rappelé au Gabon, où il remplace le colonel Frédéric Bongo, demi-frère d'Ali Bongo[10], à la tête du service de renseignement de la garde républicaine, la direction générale des services spéciaux, dont l'une des missions principales est : « Assurer de façon permanente, la sécurité et la protection du président de la République, à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national »[11],[12]. Le , alors colonel, il prend le commandement du corps de défense et de sécurité de la garde républicaine, où il remplace le général Grégoire Kouna[13],[14].
L'élection présidentielle de 2023, dont les résultats sont annoncés le , marque le début d'un coup d'État mené par le Comité pour la transition et la restauration des institutions. Le résultat des élections, qui annonçait la victoire du président sortant Ali Bongo, est annulé et Brice Oligui Nguema, à la tête du Comité, est nommé « président de la Transition » par les putschistes le soir même[15],[16].
Le , il prête serment au palais du Bord de mer de Libreville en tant que président de la Transition[17],[18] en présence des juges de la Cour constitutionnelle, du Premier ministre, de la vice-présidente et des présidents des deux chambres parlementaires sortants[19]. Le , il nomme Raymond Ndong Sima Premier ministre de la transition[20].
Le , Brice Oligui Nguema nomme l'ancien ministre de l'Intérieur et membre du Parti démocratique gabonais, Jean-François Ndongou, à la présidence de l'Assemblée nationale de transition et Paulette Missambo, présidente de l'Union nationale et figure d'Alternance 2023[21], à la présidence du Sénat[22]. La composition du gouvernement de transition est rendue publique le 11 septembre par le Premier ministre[23].
Le , Brice Oligui Nguema renonce aux privilèges qu’offre son statut de président de la République, et notamment au salaire présidentiel, mais conserve son salaire de chef de la garde républicaine[24].
Le 10 février 2024, il perd ses portefeuilles ministériel après une modification de la Charte de transition. La mesure permet la constitutionalisation de la nomination de titulaires à ces ministères, et lève l'interdiction faite à Nguema de se présenter aux prochaines élections[25].
Une des premières mesures qu'il prend après sa prise de pouvoir est de mettre en détention des personnalités présumées corrompues, telles Noureddin Bongo Valentin, un des fils d'Ali Bongo.
Le général de Brigade Brice Oligui Nguema figure lui-même dans une liste américaine de personnalités à la fortune douteuse, ayant acquis des biens en liquide aux États-Unis et en France[9],[26].
Selon Organized Crime and Corruption Reporting Project, il aurait acheté en espèces, entre 2015 et 2018, trois propriétés dans la banlieue de Washington, D.C., pour un montant total supérieur à un million de dollars[27].