Un calculateur prodige est une personne capable d'effectuer mentalement des opérations mathématiques impliquant des nombres très grands ou encore des calculs mentaux très rapides.
Avant l'avènement des ordinateurs, les calculateurs prodiges étaient souvent employés dans les instituts de recherche nécessitant des calculs complexes et longs, comme les calculs d'astrophysique ou de cristallographie[1].
Le plus souvent, ces calculateurs possèdent un « don », dans le sens où ils n'ont pas étudié les mathématiques. Selon le témoignage de certains d'entre eux, comme la prodige indienne Shakuntala Devi[N 1] (1929-2013), ils « voient » la réponse, un phénomène appelé synesthésie. Ils sont en général peu éduqués et présentent souvent des particularités cognitives telles que l'autisme. Henri Mondeux et Giacomo Inaudi n’étaient par exemple que de simples bergers. À l'opposé, Euler, Gauss et Aitken étaient des mathématiciens, et Wim Klein connaissait l'usage des logarithmes.
Une méthode utilisée par certains calculateurs prodiges est l'apprentissage des résultats. De la même façon qu'un élève, même en connaissant la logique de la multiplication, ne pourra donner une réponse immédiate qu'en apprenant par cœur le résultat, le calculateur prodige apprend, lui, les nombreux résultats d'opérations de calcul plus complexes. Cet apprentissage aide aussi pour retrouver des calculs non appris mais liés, de la même façon qu'une personne n'ayant appris que les additions peut en utilisant celles-ci retrouver les résultats des multiplications sans passer par sa mémoire.
« Colburn avait donc appris par cœur ces tables qui donnent les deux derniers chiffres de tous les produits de deux nombres de un ou deux chiffres (non pairs et non multiples de 5). Cette connaissance, associée à sa faculté de faire instantanément les multiplications de peu de chiffres et au bon algorithme qu'il décrit lui-même, suffisent finalement à expliquer son aptitude. Celle-ci n'est donc pas surnaturelle, quoiqu'assurément exceptionnelle. »