Réalisation | Ousmane Sembène |
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Acteurs principaux |
Ibrahim Sane |
Sociétés de production |
ENAPROC Filmi Doomi Reew Filmi Kajoor SATPEC Société Nouvelle Pathé Cinéma |
Pays de production |
Sénégal Algérie Tunisie France |
Genre | Drame |
Durée | 147 min |
Sortie | 1988 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Camp de Thiaroye est un film sénégalais d’Ousmane Sembène (ancien tirailleur sénégalais) et Thierno Faty Sow tourné en 1988. Il évoque ce qui sera appelé le massacre de Thiaroye. Ce film participe au retour de cet événement dans la mémoire et l'historiographie[1].
Des tirailleurs sénégalais venus des colonies de l'Afrique-Occidentale française, anciens combattants de l'armée française et prisonniers en Europe durant la Seconde Guerre mondiale, sont rassemblés avant leur démobilisation en novembre 1944 au camp de transit de Thiaroye au Sénégal. Soumis à divers humiliations, ils apprennent enfin que le montant des indemnités et pécule qui doit leur être payé (arriéré de solde, pécule, prime de démobilisation) sera divisé par deux.
Un général, venu dans le camp pour imposer les décisions de l'administration, est brièvement maintenu de force. En représailles, le camp est attaqué à l'artillerie en pleine nuit le . Vingt-cinq tirailleurs sont tués.
L'histoire est organisée autour de la figure du sergent-chef Diatta. Sénégalais cultivé et élégant, parlant wolof, français et anglais, amateur de musique classique et de littérature, marié à une femme d'origine européenne et fier de son « africanité », il exacerbe les contradictions du système colonial. Il s'oppose au capitaine Labrousse, officier d'active des troupes coloniales, et est soutenu par le capitaine Raymond, qui rentre en France avec de nouveaux engagés à la fin du film.
et aussi John Peterson, Marcel Duplouy, Gérard Maxent, Robert Morgan, Charles Estifian, Eric Dudoit, Laurent Kunrz, Adama Sambou, Innocence Coly, André Massoni, Philippe Chamelat, Lamine Mane, Léopoldine Robert, Marie-Eve Duplouy.
Ce film, pourtant prix spécial du jury à la Mostra de Venise en 1988 et prix UNICEF, fut censuré pendant dix ans en France [Par qui ?] [réf. souhaitée] (sortie discrète à Paris le ) et pendant 3 ans au Sénégal [Par qui ?] [réf. souhaitée], semble n'avoir jamais été diffusé par la télévision française et est paru en DVD seulement en 2005.
Deux organisations sont notées comme des distributrices du film[2] :
Le film est produit grâce à plusieurs maisons de production dans différents pays. Deux viennent du Sénégal.
Les acteurs, sauf Sidiki Bakaba et Mohamed Camara, quelques Français, un Allemand et un Américain, sont presque tous des amateurs[3].