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Carl Einstein
Karl Einstein par Anita Rée (avant 1921).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 55 ans)
PauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Karl EinsteinVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Savine Ree UrianVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Famille
Famille Einstein (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
Conflits
Mouvement
Condamné pour
Site web
Archives conservées par
Archiv der Akademie der Künste (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Plaque commémorative

Carl Einstein, ou Karl Einstein, est un historien de l'art et écrivain allemand, né le dans une famille juive à Neuwied (Province de Rhénanie) et mort le (à 55 ans) à la frontière franco-espagnole. Il appartient au courant de l'expressionnisme, et fut, par ailleurs, un collaborateur de Jean Renoir.

Anarchiste, il combat pendant la révolution sociale espagnole de 1936.

Afin d’éviter de tomber aux mains des nazis, il se suicide en 1940.

Biographie

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Carl Einstein étudie la philosophie, la philologie et l'histoire de l’Art à Berlin. Lores d'un séjour à Paris, il découvre les peintres cubistes Pablo Picasso et Georges Braque[1].

Carl Einstein épouse en 1913 Maria Ramm (1887-1975), une traductrice, sœur d'Alexandra Ramm-Pfemfert. Ils ont une fille, Nina en 1915[2].

Ami de George Grosz, Braque et Picasso, militant anarchiste, Carl Einstein a mêlé dans ses écrits des considérations à la fois esthétiques et politiques, s'intéressant tant au développement de l'art moderne qu'à la situation politique de l'Europe. Il a traversé les guerres et révolutions qui ont secoué l'Europe dans la première moitié du XXe siècle : sensible aux implications sociales et politiques qui en découlèrent, il s'impliqua activement dans le Conseil révolutionnaire des soldats à Bruxelles établi le et, dans une moindre mesure, dans la révolte spartakiste de Berlin. Einstein, du fait de sa confession juive, fut en outre directement concerné par la violente vague d'antisémitisme qui balaya l'Europe tout au long de son existence.

Carl Einstein fut en son temps un auteur et critique d'art connu, notamment avec son premier roman, Bébuquin ou les dilettantes du miracle, paru en 1912, son ouvrage La Sculpture nègre, paru en 1915, qui fit de lui le véritable découvreur de l'art africain en Europe et lui valut une invitation à enseigner au Bauhaus, invitation qu'il déclina, ou sa célèbre pièce de théâtre Die Schlimme Botschaft, en 1921. Einstein collabora en outre à nombre de revues et de projets collectifs, parmi lesquels la revue Die Aktion de Franz Pfemfert et la célèbre revue Documents : Doctrines, Archéologie, Beaux-arts, Ethnographie, en collaboration avec Georges Bataille.

À la suite d'une campagne de diffamation menée par des extrémistes de droite contre sa pièce Die Schlimme Botschaft, qui le fit condamner pour blasphème en 1922, Einstein quitta volontairement l'Allemagne (alors sous le régime de la république de Weimar) pour s'installer principalement en France, faisant toutefois des incursions régulières dans son pays, jusqu'à l'arrivée d'Adolf Hitler au pouvoir en 1933, qui marqua son exil définitif. Proche de Jean Renoir, il coécrit avec lui en 1935 le film Toni.

De 1936 à 1938, Einstein s'engagea comme combattant dans la guerre d'Espagne. À Barcelone, il rejoint les rangs de la Confédération nationale du travail au sein du Groupe international de la Colonne Durruti. Le , il prononce l'oraison funèbre de Buenaventura Durruti[3].

Enterrement de Buenaventura Durruti le 23 novembre 1936 à Barcelone.
Le Groupe International de la Colonne Durruti à l’enterrement de Buenaventura Durruti (Barcelone, le 23 novembre 1936).

Après la déroute des républicains, il retourna en France où il fut arrêté et emprisonné au près de Bordeaux, en même temps que d'autres émigrés allemands. Il fut finalement libéré en en raison du chaos qui régnait en France face à la rapidité de l'invasion allemande. Pris au piège à la frontière franco-espagnole, il se suicida le pour échapper aux persécutions nazies, en se jetant du pont surplombant le gave de Pau, à la hauteur du sanctuaire de Notre-Dame de Bétharram, après qu'il eut été recueilli quelques jours auparavant par les moines. Il est enterré dans le vieux cimetière situé au pied de l'église de Boeil-Bezing, village entre Lestelle-Betharram et Pau. Arthur Koestler écrit cependant, dans La Lie de la terre le , « il s'est jeté dans le gave d'Oloron », près de Navarrenx.

Œuvre écrite

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Traductions françaises

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Notes et références

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  1. S.J., « Voici l'histoire méconnue de Carl Einstein, homme épris de liberté », La République des Pyrénées,
  2. Liliane Meffre, Carl Einstein, 1885-1940 : itinéraires d'une pensée moderne, Paris, Presses Paris Sorbonne, (ISBN 978-2-84050-229-6, lire en ligne)
  3. Carl Einstein, « Hommage posthume à Buenaventura Durruti », Radio CNT-FAI ECN1,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

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Bibliographie

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Film

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Liens externes

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Bases de données et notices

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