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Opéra, musique classique, musique liturgique (en) |
Carlo Monza (Milan, – Milan, ) est un compositeur et organiste italien.
Carlo Ignazio Monza étudie la musique, sous la direction de Giovanni Andrea Fioroni et probablement aussi avec Giovanni Battista Sammartini[1], auquel il était très attaché. Ce dernier, en 1768, est nommé maître de chapelle de la cour ducale de Milan[1] et, dans le même temps, Carlo Monza lui succède en tant qu'organiste titulaire de la chapelle. Le , il est admis comme membre de l’Accademia Filarmonica de Bologne et en 1775, à la mort de Sammartini, il prend la direction de la chapelle ducale de Milan[1]. Le , il travaille également comme professeur à la chapelle de la cathédrale de Milan, pour lequel il avait déjà postulé en 1773 et 1778 et tout en conservant son poste à la cour[1]. En 1785, il abandonne la carrière de compositeur d'opéras qu'il avait commencé en 1758 et qui l'a amené à produire de grands succès, pour se consacrer exclusivement à la composition de musique sacrée. Il quitte la cathédrale pour raison de santé en 1793 et la cour ducale en 1796 lors de l'occupation française[1].
Carlo Monza compose un nombre considérable d'œuvres, mais sans dépasser le niveau général des compositeurs de son temps. Il prend part au style d'œuvres franco-italiennes, apparues après le milieu du XVIIIe siècle : en 1766, il met en scène l'Oreste (sur un livret de Mattia Verazi) au Teatro Regio de Turin et en 1784, il présente l'Ifigenia in Tauride (sur un livret de Marco Coltellini) dans sa ville natale. Ces deux drames comprennent divers éléments typiques de l'opéra français, comme des scènes complexes, des chœurs, des pantomimes, de la danse, un grand nombre de récitatifs accompagnés et des mélodies plus pathétiques que déclamatoires.
Il est également un prolifique compositeur de musique sacrée, presque toutes conservées, dont plus de 228 œuvres, écrites spécialement pour la cathédrale de Milan. Dans ce contexte se distinguent surtout ses brillants motets pour voix seule et son style contrapuntique, égal en qualité à son professeur Fioroni. Il écrit également plusieurs œuvres instrumentales, dont beaucoup ont été publiés dans les années 1780 à Londres.
En 1770, le musicologue Charles Burney, en voyage à travers l'Italie, a l'occasion d'écouter, à la fois à Milan et à Florence, une de ses messes, la jugeant comme « une œuvre de génie ». En outre, il considère que Monza est le meilleur compositeur d'opéra milanais[2],[3],[4].