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Raffaella Baracchi (de à ) |
Carmelo Bene, né le à Campi Salentina et mort à Rome le , est un acteur, écrivain, réalisateur et metteur en scène italien[1].
Il a été l'un des protagonistes de la neoavanguardia théâtrale italienne et l'un des fondateurs du « nouveau théâtre italien »[2]. Auteur prolifique, il s'est engagé dans diverses formes d'art telles que la poésie et le cinéma. Le genre, en ce qui concerne les œuvres de Bene, est difficile à déterminer. Carmelo Bene qualifie parfois son art (théâtral, cinématographique, littéraire, ...) de « dégénéré »[3].
Carmelo Bene passe son enfance dans un collège religieux. À 18 ans, il entre, seulement pour quelques mois, au Conservatoire de Rome. Il met en scène et joue dans Caligula d'Albert Camus en 1959. Il travaille ensuite sur des poèmes de Vladimir Maïakovski qu'il rejoue plusieurs fois, jusqu'à la version définitive de 1982 : Quatre manières diverses de mourir en vers.
À partir de 1967, il se lance dans le cinéma, et tourne Hermitage, Notre-Dame des Turcs, Don Giovanni, Capricci, Salomé et Un Hamlet de moins, des films qui marquent l'époque, ainsi que son théâtre par la réutilisation de « vitesses » cinématographiques[1].
Il revient au théâtre en 1974, quittant définitivement le cinéma, et donne ses spectacles sur les scènes italiennes les plus importantes. Il s'attaque ensuite à Shakespeare dont il va monter successivement Roméo et Juliette (en même temps que S.A.D.E.), Richard III (publié en 1978 sous le titre de Superpositions avec un commentaire de Gilles Deleuze), plusieurs versions différentes de Hamlet, Othello, et enfin Macbeth (Paris, 1983)[1].
Une autre pièce que Carmelo Bene ne cesse de présenter est Pinocchio, point de départ d'une conceptualisation de l'acteur comme « machine actoriale », concept toujours à l'œuvre dans les réalisations qui suivent : Lorenzaccio, Le Dîner des dupes, Hamlet suite, Macbeth Horror suite. L'aboutissement de ce travail est la série de l'Achilléide-Penthésilée qui évoque à la manière d'Artaud la cérémonie funèbre et dérisoire du vide du théâtre[1],[4].