Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 88 ans) Paris 9e |
Sépulture |
Grave of Amillet-Bilhaud (d) |
Surnom |
Queen of the Milliners |
Nationalité | |
Activités |
Caroline Reboux est une modiste française, née à Saint-Josse-ten-Noode (Bruxelles) le et morte à Paris le . Travaillant pour la haute couture naissante en France, elle a fait du chapeau un accessoire indispensable de la mode féminine et l'a élevé au rang d'œuvre d'art.
Née en 1837 à Paris, elle est la fille d'un journaliste buhême et d'une aristocrate sans argent[1]. Elle reçoit une bonne éducation[1] et choisit de devenir modistemodiste[1].
Rapidement, elle s'installe à son compte[1]. Dès les années 1860, ses créations attirent l'attention de plusieurs personnalités aristocratiques particulièrement influentes, telles que Pauline von Metternich, ou la comtesse de Pourtalès[2], et même l'impératrice Eugénie[1]. Après avoir débuté dans un appartement de deux petites pièces rue Louis-le-Grand, en 1865, elle ouvre un magasin à Paris, au 23 rue de la Paix[2], au coin de la place de l'Opéra, où elle travaille le reste de sa vie[1]. Elle ouvre aussi d'autres boutiques à Paris et à Londres.
Ses créations mêlent la dentelle, le velours aux fleurs de tissu et aux fruits. Inventant des modèles uniques, comme les chapeaux Malborough ou les toquets Vigée-Lebrun, elle lance la vogue des voilettes de couleur. Surnommée pendant plus de 50 ans « la reine des modistes », elle promeut aussi une coiffure souple, un peu révolutionnaire pour l'époque, le chapeau cloche, dans les années 1920[3]. Créatrice des chapeaux des têtes couronnées, les produits de sa maison deviennent le signe de reconnaissance des femmes à la mode jusqu'aux années 1920 dont les actrices Greta Garbo, ou Marlène Dietrich[1].
À la fin de sa vie, Caroiline Reboux entretient une amitié avec la créatrice de mode Madeleine Vionnet, dont le classicisme s'accorde parfaitement avec sa démarche. Elle meurt en 1927 à Paris[1],[4] et est enterrée au cimetière de Passy (3e division). Après sa mort, la maison Reboux continue de fournir des articles de chapellerie aux clientes réputées et aux grands couturiers[3],[5]. Arletty, durant la décennie suivante, devient une cliente de cette maison fondée par Caroline Reboux et qui ne ferme qu'en 1956[1].
En 1941, la maison Caroline Reboux réalise un haut-de-forme en soie noire pour Arletty. La comédienne apparaît coiffée de ce chapeau dans la dernière scène du film Madame Sans Gêne de Roger Richebé[6]. Le chapeau est aujourd'hui conservé au Musée Galliera.
À l'instar de beaucoup de maisons de couture, la maison Caroline Reboux a également réalisé des chapeaux pour le théâtre, par exemple la coiffure de Madeleine Renaud dans Occupe-toi d'Amélie (1952).