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Catherine Coquio, née le à Paris, est professeure de littérature comparée à l'université Paris Diderot.
Ancienne élève de l'École normale supérieure de Sèvres (promotion L1982)[1] et agrégée de lettres modernes (1984), elle soutient en 1988 une thèse de doctorat intitulée La Morale des lignes : André Rouveyre, dessinateur et écrivain[2] à l'université Paris IV, sous la direction de Jean de Palacio. Elle est successivement maître de conférences à l'université de Pau, puis à l'université Paris-IV où elle soutient en 2000 une habilitation universitaire intitulée Littératures du pessimisme, nihilisme et utopie critique. Elle est professeur de littérature comparée d'abord à l'université de Poitiers puis à l'université Paris 8 et, depuis 2012, à l’UFR Lettres Arts Cinéma de l'université Paris Diderot[3].
Elle codirige l’axe « Écrire et penser l’histoire », au sein du laboratoire de recherche Cerilac[4],[5] et anime le séminaire de recherche « Écrire et penser avec l'histoire à l'échelle du “monde” »[6].
Ses travaux, influencés par la théorie critique allemande et la philologie critique, portent sur Baudelaire, les mythes du déclin et l'esthétisme fin de siècles, l'anarchisme littéraire et, plus largement, la modernité et le nihilisme européens, dans les domaines esthétique et politique. Elle a également travaillé sur les formes du messianisme profane et d'utopisme dans l'Europe de l'entre-deux guerres, les écrivains-penseurs de la modernité critique autrichiens et allemands, en particulier Robert Musil et Walter Benjamin[7]. Par le biais de son intérêt pour André Rouveyre, elle est amenée à s'intéresser à Mécislas Golberg et à l'antisémitisme, puis elle oriente ses recherches vers l'étude de plusieurs génocides contemporains, le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, le massacre dans l'enclave musulmane de Srebrenica en juillet 1995. Elle est ainsi coorganisatrice d'un colloque international centré sur le génocide rwandais, « Rwanda 1994-2004 : Récits, constructions mémorielles et écritures de l'histoire »[8], en novembre 2014, avec le psychiatre rwandais Naasson Munyandamutsa. Elle étudie particulièrement les questions liées au génocide sous l'angle du témoignage des survivants et de la littérature.
En 1997, elle est co-fondatrice avec Irving Wohlfarth de l'association Aircrige, dont elle devient présidente[9]. Cette association, disparue en 2008, souhaitait établir des liens entre la recherche universitaire sur les événements génocidaires, notamment le génocide arménien (1915), le génocide juif, la situation des Roms et des Tziganes aux XIXe et XXe siècles et les témoins rescapés ou leurs héritiers directs, afin de favoriser « un travail de pensée attentif aux réalités présentes et prochaines »[9].
Elle appartient au comité de rédaction de la revue Écrire l'histoire[10], dont elle a coordonné en 2016 le numéro 16, « Accélérations ». Elle a créé la collection « Littérature, Histoire et Politique » qu'elle codirige, aux éditions Garnier[11].
Elle a été membre de la commission thématique « Histoire de l’antisémitisme et de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah[12].
Elle signe de nombreuses pétitions et tribunes, notamment pour défendre la possible commémoration de Charles Maurras[13], contre Bachar Al Assad[14], en faveur de la Ghouta en Syrie[15], du Darfour[16], pour les droits à l'aide aux réfugiés[17], pour exiger la vérité au sujet de la Syrie[18], pour les familles Roms à Montreuil[19], contre la répression de la solidarité juridique ; pour de meilleures conditions d'accueil à Calais[20].
En novembre 2018, elle cosigne le manifeste pour une Europe migrante et solidaire, groupe politique dans le comité duquel elle siège, et l'annonce d'une liste pour les élections européennes de 2019[21] .