Charles Atamian
Charles Atamian dans son atelier vers 1910
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Noms de naissance
Կարապետ Ադամեան, Garabed AtamianVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Domicile
Paris (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Lycée Saint-Benoît d'Istanbul (jusqu'en )
Lycée Murat Rafaelian (d) (-)
Académie des beaux-arts de Venise (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Autres informations
Membre de
Maître
Antonio Ermolao Paoletti (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Œuvres principales
Ma Mère, La Jaquette rouge, Toutoune

Charles Garabed Atamian, né à Constantinople le et mort à Paris le , est un peintre français d'origine arménienne.

Biographie

Jeunesse et débuts en Turquie

Charles (Garabed) Atamian est le deuxième des cinq enfants de Mighirditch Atamian, orfèvre et musicien, et de Marie Afker, arméniens francophiles[réf. nécessaire].

En 1880, il commence ses études primaires au Lycée Saint-Benoît de Constantinople. Il le quitte en 1886 pour entrer au collège Armeno Moorat-Raphael (en) à Venise, où il entre à l'école de Panletti[1]. Il obtient son diplôme en 1892, et rejoint alors pour deux ans l’Académie des beaux-arts de Venise.

De retour à Constantinople, il est employé comme chef-céramiste par le Sultan Abdülhamid II. Il tient ce poste jusqu'en 1897, tout en commençant, à titre privé, un travail d'aquarelliste.

Installation en France

Fin 1897, pour être libre d'épouser la femme qu'il aime, Marie-Josèphe Valérie Snidarsich, rencontrée à Trieste, il s'installe à Paris, dans un des ateliers de la Villa des Arts, Rue Hégésippe-Moreau. Il y a pour voisins Eugène Carrière[2], Picabia, Paul Cézanne. Pour parfaire sa formation de peintre, il choisit comme thème de copie de Maître ancien La Vierge au lapin, de Le Titien, exposée au Louvre.

En 1903, il est accepté au Salon d'automne. Il devient aussi, cette année-là, illustrateur pour de grands éditeurs, puis pour des revues littéraires, activité qui lui fournira l'essentiel de ses ressources jusqu'en 1918.

Simultanément, il peint, à l'occasion de ses vacances et de ses voyages, et commence, en 1911 une carrière de portraitiste.

Pendant la Première Guerre mondiale, il est assigné à résidence à Paris, étant sujet ottoman et son épouse autrichienne. Il travaille comme illustrateur pour des revues françaises et anglaises, et comme affichiste pour Gustave Quinson, directeur de théâtres, ce qui le conduit à fréquenter des artistes tels que Arletty ou Dranem.

En 1918, il voyage dans le midi de la France, et commence une série sur Marseille et sa région. Puis, en 1920, c'est Saint-Jean-de-Luz et ses environs qu'il explore et peint.

En 1921, il expose à la Galerie Allard. En 1923, à la Galerie Petit.

À Saint-Gilles-Croix-de-Vie

En 1923, il se rend pour l'été à Saint-Gilles-sur-Vie, en Vendée. Il y retourne régulièrement jusqu'en 1939. Une grande partie de son œuvre - plusieurs centaines de tableaux - y est élaborée, et c'est sur ses peintures de plage que va s'affermir sa réputation. Il y compose plus de deux cents œuvres[3], généralement des huiles sur toile.

En 1926, il participe au Salon de France, organisé par le gouvernement Raymond Poincaré pour contribuer, à travers la vente aux enchères d’œuvres offertes par des artistes étrangers, au redressement économique de la France. En 1928, il obtient la nationalité française[4].

C'est à cet endroit, devenu Saint-Gilles-Croix-de-Vie en 1967, que son souvenir est demeuré le plus vivace. Des plaques commémoratives[5] signalent qu'il y a résidé de nombreuses années. Une avenue et un rond-point y portent son nom. Le 27 janvier 2019, le nom d'« Espace Charles Atamian » est donné à la nouvelle salle d'exposition de Saint-Gilles, salle située dans la nouvelle bibliothèque.

Dernières années

En 1940, l'exode le conduit à Poulaines, dans l'Indre, d'où il rapporte de nouveaux paysages, localisés à Barzelle, du nom de l'ancienne Abbaye où il a résidé quelques mois, avant de retourner dans son atelier parisien.

Son épouse meurt en 1941. Cette année-là, ressentant les premiers effets de la maladie qui l'emportera, il cesse de peindre, tout en continuant d'exposer. Sa dernière œuvre connue est un autoportrait (on ne connaît que deux autoportraits du peintre) daté de 1941. Il meurt dans son atelier le 30 juillet 1947.

Activités artistiques

Arts et techniques pratiqués

Charles Atamian est, en plus de son activité de peintre, dessinateur de céramiques, illustrateur de livres et de revues, portraitiste, décorateur de théâtre, photographe et affichiste.[réf. nécessaire]

Il utilisa comme techniques, principalement l'huile sur toile, bois ou carton (à la brosse ou au couteau), et accessoirement l'aquarelle, la gouache, le pastel, le lavis.[réf. nécessaire]

Certains de ses tableaux ont été reproduits par des éditeurs d'art, tels que Stehli Frères, à Zurich, ou Landeker & Brown, à Londres.[réf. nécessaire]

Expositions

De son vivant

Charles Atamian exposa régulièrement au Salon de la Société nationale des beaux-arts (25 participations) de 1913 à 1945 et au Salon des indépendants (11 participations) de 1938 à 1945. Citons :

Posthumes

Depuis la disparition de Charles, notons les expositions suivantes :

Affiche de l'exposition de Sallertaine (85) en 2015

Muséographie

En France

Il est présent, en France

À l'étranger

Travail d'illustrateur

Vaudere - Le Harem de Syta illustrée par Charles Atamian.

Livres

Charles Atamian a illustré une centaine d'ouvrages (romans, nouvelles, etc.). Parmi lesquels :

Bibliographie

Notes et références

  1. « notice consacrée à Charles Atamian », sur globalarmenianheritage-adic.fr.
  2. voir l'information donnée à ce sujet par le site des amis d'Eugène Carrière
  3. André Hubert Hérault et Jean de Raignac 1999, p. 195
  4. Maud Bianchi-Atamian 2006, p. 41
  5. « Charles Atamian, peintre, illustrateur et xumaphile », sur adamantane.net (consulté le )
  6. lire sur le site du Musée la description de exposition et la liste des peintres exposés.
  7. [vidéo] TV Vendée, « Expo Charles Atamian à Saint-Gilles-Croix-de-Vie », sur YouTube,
  8. « Catalogue de l'exposition Atamian illustrateur, bibliothèque La Conserverie, 2016 », sur bibliotheque-stgilles.fr
  9. « Plaquette Charles Atamian », sur calameo.com (consulté le )
  10. Notice dans la base Joconde
  11. (en) « Debout les morts !! », sur digitalcollections.hoover.org (consulté le )
  12. « Saluez !!! c'est Verdun », sur galerie-graglia.com (consulté le )

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