Nom de naissance | Claude Levenson |
---|---|
Naissance |
14e arrondissement de Paris |
Décès |
(à 72 ans) Lausanne |
Langue d’écriture | Français |
---|---|
Genres |
Compléments
Épouse de Jean-Claude Buhrer
Claude B. Levenson, née le à Paris 14e et morte le [1] à Lausanne[2],[3],[4],[5],[6], est une tibétologue[7],[8], écrivain, traductrice, et journaliste au Monde française[9]. Elle est considérée comme une spécialiste du Tibet et de la Birmanie.
Née à Paris, elle est la fille d'un père d'origine juive, arrêté en décembre 1941 par la police française[10], amené au camp de Drancy et déporté à Auschwitz où il est assassiné le [11] par les nazis[12]. Sa mère est une résistante communiste[13], dans les rangs des FTP. Elle passe une partie de son enfance cachée dans le village de Lucenay-lès-Aix jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale[10]. Elle suit une scolarité à l'école publique aux lycées Fénelon et Victor-Duruy à Paris[11]. Puis, elle rejoint au milieu des années 1950[11] l'université d'État Lomonossov de Moscou et y étudie le russe, le sanskrit et des langues orientales, comme l'hindi et le persan, la linguistique, la philosophie, l'Inde et ses religions[14],[15]. C'est lors de son séjour à Moscou qu'elle découvre la culture tibétaine avec des Bouriates et des Kalmouks[11].
Elle rencontre en 1981 à Paris pour la première fois le dalaï-lama[10], dont elle devient la traductrice et se dit avant tout au service de la cause tibétaine[16]. Pour la sinologue Marie Holzman : « Elle était tombée en passion pour cet homme et cette région. Elle était très consciente des risques de mort de la culture tibétaine à cause des agissements des autorités chinoises. »[17]. Claude B. Levenson fait partie du Comité des 100 pour le Tibet[18]. Selon Jean-Paul Ribes, au début des années 1980, elle rencontre les Tibétains et publie en 1985 Le Chemin de Lhassa, faisant suite à son premier voyage au Tibet en 1984[19] et alertant sur les souffrances de ce peuple. En 1987, elle publie en anglais et en français Le Seigneur du Lotus blanc, une biographie du 14e dalaï lama écrite après des entretiens avec lui[11]. Depuis, elle n’a cessé de s'exprimer pour « défendre les droits des habitants du Pays des Neiges, où elle s'est rendue à plusieurs reprises »[3].
Le , elle participe à l'émission Apostrophes consacrée aux droits de l'homme, en présence du dalaï-lama et de Robert Badinter[20].
Elle voyage en tant qu'interprète en Asie (Inde et Asie du Sud-Est) et en Amérique latine, puis comme journaliste (Népal, Cambodge, Inde, Birmanie, Thaïlande, Indonésie). En 1984, elle visite pour la première fois le Tibet où elle se rendra à de nombreuses reprises jusqu'en 2005, date à laquelle sa demande de visa de tourisme est refusée, probablement en raison de ses activités[21],[15].
Elle collabore au journal Le Monde, à L'Obs, à Politique internationale et parfois à GEO, Grands Reportages, la Tribune de Genève, Trek Magazine[22] et la Radio suisse internationale.
Dans son livre, Tibet : la question qui dérange, Claude Levenson analyse ce qu'elle appelle la « machine de propagande » mise en place par Pékin.[réf. nécessaire]
En 2009, lors du Festival culturel du Tibet et des peuples de l'Himalaya, elle donna une conférence intitulée « Français et Tibétains, une vision du monde et des valeurs communes » et est décrite comme une militante du Tibet de longue date[23].
Elle est mariée avec Jean-Claude Buhrer, ancien correspondant du Monde en Suisse[15].
En 2014, ses archives entrent à la Cinémathèque suisse[24] et à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne[25].
Pour Yann Quero le livre Tibet. La question qui dérange présente l'avantage d'une « synthèse globale de la question »[26]. Pour le journaliste Arnaud Vaulerin, c'est « un de ses livres les plus clairvoyants »[17].
En 2011, le Théâtre du Soleil accueille un hommage à Claude Levenson avec le spectacle Je suis le cœur d’un peuple, présentant notamment des lectures de poèmes en tibétain, français et chinois[27].