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Cimetière de Rillieux (d) |
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Claude Ben Zimra (ou Benzimra selon les sources), né le [a 1] et mort le à Rillieux, fusillé par la milice française, est une victime de la Shoah.
Le rapport de gendarmerie no 814 de la gendarmerie de Sathonay du 4 novembre 1944, indique son nom, son âge, sa qualité et son adresse : « Ben Zimra, 24 ans, décorateur, 106, rue de l'Hôtel-de-Ville à Lyon »[1].
En 1944, Claude Ben Zimra est représentant à Lyon d'une maison de mode parisienne[2] ; il a quitté Paris depuis quelques mois, comme son ami Édouard Lew (1910 - 2005[3]), qui fait le même métier que lui et qu'il retrouve le 28 juin au soir, dans le restaurant Le pied de cochon[2]. Claude Ben Zimra et Édouard Lew, déjà attablés, des miliciens font irruption dans le restaurant et procèdent à un contrôle d'identité[4]. Édouard Lew reconnaît un de ses clients[Note 1] parmi les miliciens[4]. Le témoignage d'Édouard Lew atteste que la question pour les miliciens, est alors de savoir si Édouard Lew et Claude Ben Zimra sont Juifs[4]. Édouard Lew parvient in extremis à les convaincre du contraire ce qui n'est pas le cas de Claude Ben Zimra qui est alors arrêté[4].
Au cours de la journée du , les miliciens Lyonnais arrêtent[5] d'autres personnes juives[5] ensuite incarcérées, comme Claude Ben Zimra, à l'impasse Catelin, dans les locaux de la milice, à Lyon.
Le au matin, Henri Gonnet un milicien aux ordres de Touvier, fait sortir[5] sept prisonniers juifs[5] de la cellule, dont Claude Ben Zimra. Ils sont emmenés dans une camionnette au cimetière de Rillieux[5] où ils sont fusillés vers 5h30 du matin[5].
Claude Ben Zimra est enterré dans le cimetière proche[Note 2] du lieu d'exécution[a 1] ; sur sa tombe (voisine de celle de Siegfried Prock), cette épitaphe : « À mon fils chéri, Claude Ben Zimra, né le 8.10.1920, tué par la Milice le 29.06.1944. Mort pour la France. - Sa mère »[a 1].
Après le procès Touvier où Paul Touvier est condamné pour complicité de crimes contre l'humanité pour les faits survenus à Rillieux, son frère Gérard Ben Zimra (qui était plaignant et donc partie civile), déclare le 21 avril 1994 :
« Je suis content d'être français parce que, finalement, la justice est rendue à sa juste valeur, la condamnation de Touvier est méritoire (...). C'est un résultat positif pour la mémoire de nos fusillés[6]. »
Autres références :