Clodius Piat | |
Biographie | |
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Naissance | Saint-Maurice-sur-Loire |
Ordination sacerdotale | |
Décès | (à 64 ans) Grézolles |
Autres fonctions | |
Fonction religieuse | |
Chanoine de Notre-Dame | |
Fonction laïque | |
Historien | |
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Clodius Piat, né Jean-Claude Piat le à Saint-Maurice-sur-Loire et mort le à Grézolles[1], est un prêtre catholique français, historien de la philosophie qui a enseigné à l'Institut catholique de Paris. Il s'intéresse à la psychologie et à la philosophie de la religion et participe du renouvellement des études thomistes.
Clodius Piat est né le 18 août 1854 à Saint-Maurice-sur-Loire, dans le département de la Loire[2]. Il fait ses études au grand séminaire de Lyon puis à Rome et est ordonné prêtre en 1879[3]. Au cours de sa carrière ecclésiastique à Paris, il a été aumônier du pensionnat des religieuses de Sainte-Clotilde, a enseigné à l'Institut catholique de 1893 à 1912[3] et a été chanoine de Notre-Dame[2].
Licencié ès lettres en 1894[3], agrégé de philosophie en 1887 et docteur ès lettre en 1890, il présente deux thèses à la Sorbonne, l'une sur l'intellectuel actif et l'autre sur le statut donné par Thomas d'Aquin à nos idées[4]. Sa soutenance de 1890 est le théâtre de vifs débats avec ses examinateurs, portés sur la philosophie contemporaine[5].
Ami de l'abbé de Broglie, il fréquente ses « réunions du mardi » avec d'autres étudiants comme Pierre Batiffol, Marcel Hébert ou Alfred Loisy qui se rassemblent autour de savants comme savants tels que Louis Duchesne, Émile Senart ou François Lenormant[3]. À partir de 1893, il professe à l'École des hautes études littéraires de l'Institut catholique de Paris où il enseigne l'histoire de la philosophie[4].
S'intéressant aux questions de psychologie et de philosophie de la religion[3], il se penche sur les problèmes philosophiques contemporains relatifs à la connaissance et à la moralité dans une approche marquée par un aristotélisme thomiste et les traditions issues du spiritualisme[4]. Rattaché par le philosophe Lucien Arréat aux spiritualistes chrétiens avec les abbés de Broglie et Maurice de Baets ou encore George Fonsegrive et Maurice Blondel [6], il s'oppose notamment au subjectivisme kantien, cherchant à réhabiliter la valeur métaphysique de la raison[4] . Combattant le relativisme, il fustige le nihilisme qu'il décèle chez les tenants de l'immanentisme[7] qui prétendent « trouver dans l'intuition l'être que la raison ne donne pas »[8].
Auteur de nombreux articles[4], collaborateur de la Revue du clergé français, de la Revue néo-scholastique, du Correspondant... il crée la collection Les grands philosophes pour les éditions Alcan, une collection qu'il nourrit lui-même de plusieurs volumes consacrés à des philosophes comme Socrate, Aristote, Platon ou encore Leibniz[4]. Il est également l'auteur de l'article sur Descartes dans la Catholic Encyclopedia[9].