Clotilde Leguil
Clotilde Leguil par Samuel Kirszenbaum.
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Clotilde BadalVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction
Prix Œdipe des libraires (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Clotilde Leguil , née Clotilde Badal en 1968 à Paris[1], est une psychanalyste et philosophe française, professeur des universités au département de psychanalyse de l'université Paris-VIII.

Biographie

Elle est la fille de Jean Badal. Elle grandit dans le 5e arrondissement de Paris, où elle suit ses études secondaires au lycée Henri-IV, puis en classe préparatoire littéraire au lycée Fénelon, où elle a notamment pour professeur Pierre Raymond[2].

Agrégée de philosophie (1992)[3], ancienne élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (promotion 1988)[4], elle soutient une thèse en 2010 sur le rapport de la pensée de Sartre à celle de Jacques Lacan, sous la direction de Pierre-François Moreau à l'ENS de Lyon[5].

Psychanalyste membre de l'École de la cause freudienne[réf. souhaitée] et de l'Association mondiale de psychanalyse[réf. souhaitée], elle a assuré, dans ce cadre, en partenariat avec Fabian Fanjwaks, en 2013, un enseignement intitulé « Subversion lacanienne des théories de genre »[6].

Elle a coécrit avec Jacqueline Russ un Que sais-je ? sur La Pensée éthique contemporaine en 1995, ainsi qu'un manuel scolaire de philosophie pour classes terminales en 1998, pour les Éditions Bordas. Elle a contribué à L'Anti-Livre noir de la psychanalyse (2006)[7].

Elle a rédigé les préfaces de plusieurs rééditions de textes de Sigmund Freud au Seuil en 2010 et 2011[8].

Elle a écrit un essai sur la féminité à travers plusieurs figures féminines au cinéma[9],[10], ainsi qu'un essai sur la représentation de la psychanalyse au cinéma, sous le prisme de la série américaine En analyse (In Treatment).

Dans une tribune parue dans Le Monde en 2019 sur « Les nouveaux programmes de philosophie », proposés par le ministre Jean-Michel Blanquer, elle met en évidence que l'on y voit disparaître la notion clé de la pensée elle-même, « le sujet » et avec lui « la conscience et l'inconscient ». Cette réforme lui paraît rétrograde : il s'agit, écrit-elle, de faire disparaître une référence essentielle à tout ce qui échappe à la science et même à la religion[11].

Depuis son premier essai sur Les Amoureuses (2008), jusqu'à L'ère du toxique (2023), en en passant par Céder n'est pas consentir (2021), elle déploie une réflexion depuis la philosophie et la psychanalyse sur les zones d'ombre de l'intime.

Depuis 2023, elle est co-productrice du podcast « L'inconscient », sur France Inter.

Ouvrages

Articles

Références

  1. « Clotilde Leguil-Badal »
  2. abc penser, Clotilde Leguil, entretien tourné le 14 avril 2021.
  3. « LES RESULTATS DES CONCOURS D'AGREGATION », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. « École normale supérieure (ENS) Fontenay-Saint-Cloud », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. SUDOC 152246428
  6. http://www.radiolacan.com/fr/topic/83/5 Radio Lacan.]
  7. Jacques-Alain Miller, L'Anti-livre noir de la psychanalyse. [Editions du Seuil. Paris 2006]
  8. Le malaise dans la civilisation (2010), Totem et tabou (2010), L'avenir d'une illusion (2011) et Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci (2011).
  9. Jean-Luc Douin, « Les Amoureuses. Voyage au bout de la féminité de Clotilde Leguil. », Le Monde,‎ .
  10. Lux Lisbon dans Virgin Suicides, de Sofia Coppola, Christa Maria Sieland dans La Vie des autres, de Florian Henckel von Donnersmarck, et Diane Selwyn dans Mulholland Drive, de David Lynch.
  11. [Le Monde. 10 mai 2009]

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes