La combinaison spatiale A7L est une combinaison spatiale développée pour la NASA, utilisée à la fin des années 1960 et au début des années 1970 dans le cadre des missions lunaires du programme Apollo et des séjours à bord de la station spatiale Skylab. Ce sont les combinaisons spatiales les plus complexes à avoir été utilisées jusqu'à présent. Construites sur mesure par les entreprises américaines Playtex, Dover (ILC Dover) et Hamilton Sundstrand et utilisées entre 1968 et 1975, elles pèsent 72 kg, mais l'attraction lunaire étant six fois moins forte que la gravité terrestre, les astronautes ont l'impression de porter à peine 12 kg. L'autonomie maximale pour les astronautes est de 6 h 30 (moins 2 h de marge de sécurité, permettant des sorties extravéhiculaires nominales de 4 h 30), correspondant aux réserves d'oxygène, d'énergie électrique et d'eau pour le refroidissement. Les limites de températures opérationnelles sont −179 °C et 149 °C[1], la pression opérationnelle de 0,26 atmosphère[2].
La combinaison spatiale A7L est constituée de plusieurs couches. L'enveloppe extérieure dissimule trois combinaisons intérieures superposées :
Au total, elle est formée de 14 couches superposées : à l'intérieur, une doublure de nylon caoutchouté, cinq couches de mylar reflétant la chaleur alternant avec quatre couches de dacron, puis deux couches de plastique ignifuge Super Kapton, une membrane de tissu bêta revêtu de teflon ignifuge et anti-abrasive et enfin une couche de tissu en téflon résistant au feu et au frottement. Les gants pressurisés extravéhiculaires sont renforcés par un tissu de métal avec un revêtement intérieur de caoutchouc au silicone. Leur surface extérieure est légèrement adhésive pour donner une meilleure prise. Les chaussures lunaires comportent en outre 25 épaisseurs d'isolants ultra-légers.
La liberté de mouvement est limitée par sa « chrysalide de survie » : la portée de ses bras étant de seulement de 75 cm, l'astronaute ne peut presque rien manier sans l'aide de longues pinces, et s'il peut s'agenouiller, une chute au sol le rend impuissant et requiert de l'aide pour le remettre sur pied[3]. La partie supérieure comprend le casque doté d'un pare-soleil et d'une visière fumée pour protéger les yeux du Soleil et des rayonnements ultraviolet.
Ils sont fabriqués pour une seule utilisation : aller sur la Lune et revenir. Les matériaux sont nouveaux dans les années 1960 et les ingénieurs de la NASA ne peuvent que supposer de quoi est composé le sol lunaire et celui-ci est bien plus abrasif qu'anticipé. L'intérieur en caoutchouc doit durer six mois seulement[4].
Véritable petite usine transportée comme un sac à dos, le PLSS (« Portable Life Support System ») est lui-même relié au torse du scaphandre par un ensemble de tubulures (deux pour l'aller-retour de l'eau de refroidissement et deux pour l'aller-retour du recyclage de l’oxygène). Le PLSS contient plusieurs systèmes[5] :