Fondation |
créée par la loi no 90-55 du 15 janvier 1990 « relative à la limitation des dépenses électorales et à la clarification du financement des activités politiques », et mise en place le 19 juin 1990 |
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Sigle |
CNCCFP |
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Type | |
Forme juridique |
Autorité administrative ou publique indépendante |
Domaine d'activité |
Administration publique générale |
Pays |
Président |
Jean-Philippe Vachia (d) (depuis ) |
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Site web |
SIREN | |
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data.gouv.fr | |
Annuaire du service public |
La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (abrégée en CNCCFP) est une autorité administrative indépendante française ayant pour objet principal le contrôle des dépenses de campagne électorale et de financement des partis politiques français. Elle est mise en place le 19 juin 1990.
À l'origine de la création de la Commission, la loi no 90-55 du 15 janvier 1990 relative à la limitation des dépenses électorales et à la clarification du financement des activités politiques définit la Commission comme un organisme collégial.
Le Conseil constitutionnel a ajouté que la Commission est une « autorité administrative et non une juridiction » (décision 91-1141 du 31 juillet 1991). Le Conseil d'État, dans son rapport public 2001, avait classé la Commission dans les autorités administratives indépendantes, statut qui a été juridiquement consacré par l'ordonnance no 2003-1165 du 8 décembre 2003 portant simplifications administratives en matière électorale.
Les crédits et les emplois nécessaires au fonctionnement de la commission sont inscrits au budget général de l'État (ministère de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire). Les dispositions de la loi du 10 août 1922 relative à l'organisation du contrôle des dépenses engagées ne sont pas applicables aux dépenses de la commission. Elle est assujettie au contrôle juridictionnel de la Cour de comptes.
Les neuf membres de la Commission sont nommés pour cinq ans (renouvelables) par décret du Premier ministre, sur propositions du Vice-président du Conseil d'État, du Premier président de la Cour de cassation et du Premier président de la Cour des comptes[1],[2]. Le président est nommé par le président de la République après avis des commissions des lois de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Le président de la Commission nomme le secrétaire général de la Commission (actuellement Sylvie Calvès, administratrice civile hors-classe).
Présidence |
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M. Jean-Philippe Vachia,
Président de la Commission et Président de chambre honoraire |
Vice-présidence |
M. Christian Barusiaux,
Vice-président de la Commission et Président de chambre honoraire |
Membres du Collège (en qualité de Membre du Conseil d'État) |
Mme. Martine Denis-Linton,
Référente déontologie, Conseillère d'État honoraire au Conseil d'État |
M. Régis Fraisse, |
Mme. Francine Mariani-Ducray, |
Membres du Collège (en qualité de Membre de la Cour de Cassation) |
Mme. Francine Levon-Guérin,
Conseillère honoraire près de la Cour de Cassation |
M. Jean-Dominique Sarcelet,
Avocat général honoraire près de la Cour de Cassation |
Mme. Blandine Froment,
Avocate générale près de la Cour d'Appel honoraire (pour exercer la fonction de Procureure générale) |
Membres du Collège (en qualité de Membre de la Cour des Comptes) |
M. Jean-Philippe Vachia,
Président de chambre honoraire à la Cour des Comptes |
M. Christian Barusiaux,
Président de chambre honoraire à la Cour des Comptes |
Mme. Hélène Morell |
La Commission se compose en outre d'un Secrétariat général :
Secrétariat général | ||
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Mme. Sylvie Calvès,
Secrétaire générale de la Commission | ||
Pôle auprès de la Présidence et du Secrétariat général | ||
Pôle communication et relations publiques | ||
Responsable de pôle : Mme. Frédérique Dooghe | ||
Chargé de la :
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Services rattachés au Secrétariat général | ||
Service du Contrôle et des Affaires juridiques | Service de l'Administration générale | Service des systèmes d'information et de sécurité |
Chef de service : M. Stéphane Gauvin | Chef de service : M. Arnaud Morvan | Chef de service : M. Fabrice Allain |
Chargé de :
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Chargé de :
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Chargé de :
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Depuis la création de la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques (CNCCFP), quatre présidents se sont succédé.
Les présidents | |||
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Nom | Prénom | Début de mandat | Fin de mandat |
René | Vacquier | 1990 | 2000 |
Jacques | Bonnet | 2000 | 2005 |
François | Logerot | 2005 | 2020 |
Jean-Philippe | Vachia | 2020 | auj. |
Le 22 novembre 2017, Jean-Guy de Chalvron, un des deux rapporteurs de la Commission chargés de vérifier les dépenses de Jean-Luc Mélenchon lors de l'élection présidentielle de 2017, démissionne en raison du fait que ses réserves sur 1,5 million d'euros dans les dépenses du candidat de la France insoumise n'ont pas été retenues ; Le Parisien indique que « deux, voire trois, autres rapporteurs » ont démissionné[3]. Au-delà de cette décision, Jean-Guy de Chalvron dénonce de « graves dysfonctionnements » de la Commission, notamment en raison d'un système opaque et de moyens insuffisants[3].
Tout en annonçant la seule démission de Jean-Guy de Chalvron[4], la Commission rappelle que le contrôle des comptes se divise en trois phases[5] :
Par un décret du Premier ministre et un arrêté du 30 mai 2018[6], avec effet rétroactif au 1er janvier 2018, la rémunération du président, François Logerot, est augmentée de 35,6 %[7]. Le principe de cette augmentation fait suite à l’adoption d’une loi de 2017[8], qui prévoit que le président de la CNCCFP exerce désormais son activité à temps plein, ce qui implique de déterminer son nouveau niveau de rémunération[9]. L'association Anticor, arguant que cette augmentation porte atteinte à l’indépendance de la Commission, a introduit un recours gracieux auprès du Premier ministre, Édouard Philippe, pour qu’il revienne sur cette décision « inopportune et illégale »[10]. Le Premier ministre ayant refusé, l'association a déposé le 12 novembre 2018 une requête devant le Conseil d'État, qui a été rejetée par la juridiction[11].
Considérant que l’objectif de la loi de janvier 1990 est de limiter le pouvoir de l’argent dans la vie démocratique mais que le dispositif actuel ne permet pas un contrôle réel des candidats, une pétition proposant des mesures pour des « campagnes électorales propres » est lancée par Anticor en juin 2018[12]. Une des mesures demandées est l’instauration d’une sanction d’inéligibilité pour les candidats à l’élection présidentielle qui auraient eu leur compte de campagne rejeté pour fraude. Le rejet d’un compte de campagne n’entraîne pas l’invalidation du candidat. En effet la seule sanction pour cette élection est une sanction financière consistant à ne pas rembourser les dépenses de campagne du candidat fraudeur[13].