On appelle construction modulaire une construction déterminée par un module (voir cette notion):
Liée aux destructions du conflit et à l'essor de l'urbanisation, une restructuration rapide du parc immobilier s'imposait, d'où une rationalisation simplificatrice, rapidité de mise en œuvre d'éléments pour la plupart fabriqués en atelier, produits en séries importantes. Cela crée des économies sur la main-d'œuvre au moment où les salaires du bâtiment, depuis la guerre, représentent une part considérablement accrue des coûts de revient; on introduit de nouveaux matériaux (ciment, béton, etc.); on supprime totalement bon nombre de finitions. Les procédés proposés par Hector Guimard en 1920, ne se conçoivent pas en dehors de la tradition de la maison individuelle. L'habitat collectif, véritable problème de l'ère architecturale qui vient de s'ouvrir sera l'affaire du Bauhaus et non plus de l'Art nouveau[1].[pas clair]
A l'issue de la guerre, on assiste durant une dizaine d’années à un foisonnement de « procédés non traditionnels de construction », dont la mise en œuvre à travers de nombreuses opérations expérimentales va être à l’origine de la majorité des systèmes constructifs utilisés plus tard pour réaliser les grands ensembles. Parmi les différents aspects de cette industrialisation, la mécanisation, l’organisation rationnelle du chantier et la préfabrication en béton ne sont plus seulement des moyens de construire plus efficacement, mais deviennent les nouveaux principes générateurs du projet d’architecture[2].
Depuis 2005, aux Pays-Bas, des artistes ont eu l'idée d'utiliser des conteneurs pour aménager d'abord des ateliers, puis des logements[3] d'étudiants. Leur caractère empilable a permis à des architectes de développer le projet en les empilant sur plusieurs étages pour créer de véritables immeubles de cités universitaires. En 2010, en réponse à un appel d'offres de la ville du Havre, un projet sur quatre niveaux (R+3) permettant de loger une centaine d'étudiants a réalisé des studios de 25 m2 au lieu des 18 m2 habituels. L'avantage est moins le coût de revient (à confort égal, le cout des aménagements de second œuvre est identique à celui d'une construction en maçonnerie)[réf. souhaitée], que la rapidité d'une installation préfabriquée et autoporteuse, ainsi que le caractère rapidement démontable permettant aux promoteurs de se dispenser de demander un permis de construire normal comme s'il s'agissait d'un habitat de cantonnement.
Cette solution permet, sur les grands chantiers, de pouvoir provisoirement loger des milliers de personnes travaillant sur le chantier. Ainsi, en France, le chantier long de 107 km du Canal Seine-Nord Europe, a en 2021 confié à Action Logement et à son bailleur Clésence, la réalisation de modules habitables construits en réutilisant des conteneurs maritimes reconditionnés en usine[4].
Au Canada, ce type de construction modulaire est rarement utilisé ; il sert cependant à produire des maisons de deux étages, assemblées à partir de quatre unités transportées depuis l'usine puis assemblées in situ. Le coût est moindre dans ce cas pour une qualité égale selon les concepteurs [réf. nécessaire]. De petites entreprises de constructions érigent sur place des maisons de façon traditionnelle et rivalisent en compétitivité avec les plus grandes entreprises de maisons modulaires[réf. nécessaire].
Cette approche de construction, qui implique l'assemblage de modules préfabriqués, offre une alternative écologique et économique aux méthodes de construction traditionnelles.
Les matériaux utilisés dans la construction modulaire, tels que l'acier et le bois, sont souvent choisis pour leur faible impact environnemental. L'acier, par exemple, est non seulement durable mais aussi largement recyclable, contribuant à réduire l'empreinte carbone globale du bâtiment[5]. Le bois, un matériau biosourcé, émet moins de CO2 lors de sa production et de son recyclage, ce qui favorise une empreinte carbone réduite sur l'ensemble du cycle de vie du bâtiment.
Les constructions modulaires sont souvent conçues pour répondre à des normes environnementales strictes, telles que la RT2012 et la RE2020 en France. Cette conformité garantit que les bâtiments sont non seulement durables mais aussi respectueux de l'environnement.
Les bâtiments modulaires sont conçus pour une meilleure isolation thermique et phonique, ce qui réduit la consommation d'énergie pour le chauffage et la climatisation. Cette efficacité énergétique est un atout majeur pour la durabilité des constructions modulaires[6].
La préfabrication en usine permet une gestion plus efficace des matériaux, réduisant ainsi les déchets générés sur le site de construction de 50 % à 90 % en comparaison de la construction traditionnelle[7]. Cette approche contribue à une meilleure préservation des ressources naturelles et à une réduction des déchets de construction.
Les modules préfabriqués peuvent être facilement démontés, déplacés et réutilisés, offrant une flexibilité sans précédent dans le domaine de la construction. Cette capacité de réutilisation n'est pas seulement économique mais aussi bénéfique pour l'environnement, car elle prolonge la durée de vie des matériaux de construction.
La construction modulaire permet une réalisation plus rapide des projets, réduisant ainsi les coûts de main-d'œuvre et les dépenses liées au chantier[8]. Cette rapidité d'exécution est également synonyme de moins de perturbations sur le site, ce qui est avantageux pour les communautés environnantes.