Cyr de Tarse | |
Saint Cyr dans l'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte des Mathes, Charente-Maritime. | |
saint, martyr | |
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Naissance | début du IVe siècle Iconium (aujourd'hui Konya en Turquie) |
Décès | vers 304 (à trois ou quatre ans) Tarse |
Fête | 16 juin (Église catholique) 15 juillet (Église orthodoxe) 30 juillet (Églises catholiques orientales) |
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Cyr de Tarse, Cyr d'Iconium ou saint Cyr (en latin : « Sanctus Cyricus ») est un saint catholique et orthodoxe du IVe siècle ayant, selon sa légende, subi le martyre. Son nom provient du grec « kurios » signifiant « maître, seigneur ». L’accusatif « Cyricum », avec un « i » bref, aboutit régulièrement à « Cire », écrit « Cyr ou Cir » depuis le XVIIe siècle.
Il est tué à Tarse, en Cilicie, à l'âge de trois ou quatre ans, juste avant sa mère, sainte Julitte ou Juliette, vers 304[1], ce qui fait de lui l'un des plus jeunes martyrs de la chrétienté à la suite des saints Innocents. Saint Cyr et sainte Julitte sont fêtés le 16 juin par les catholiques en Occident, le 30 juillet par les Églises catholiques orientales, et le 15 juillet par l'Église orthodoxe[2].
Si le récit de leur vie est semi-légendaire, l'authenticité de leur martyre est certaine[réf. nécessaire].
Julitte était une dame noble résidant à Iconium (Konya de nos jours, en Turquie), ville d'Asie mineure, à l'époque capitale de la Lycaonie. Elle se trouva rapidement veuve et sa préoccupation première fut d'élever dans la foi chrétienne son jeune fils Cyr. L'enfant avait trois ans lorsque l'empereur romain Dioclétien décréta une terrible persécution contre les chrétiens.
Julitte s'enfuit avec son fils et deux de ses servantes ; elle se réfugie d'abord à Séleucie, puis à Tarse où le gouverneur Alexandre la fait arrêter rapidement. Elle se présente paisible au tribunal, son fils dans ses bras. Affirmant avec force qu'elle est chrétienne, Julitte refuse de sacrifier aux idoles et elle est livrée à de nombreux supplices[3].
Cyr, enfant âgé alors de trois à quatre ans, séparé de sa mère, portait ses yeux sur elle et criait : « Je suis chrétien, moi aussi, je suis chrétien ! ». Le gouverneur voulut l'amadouer, le prit sur ses genoux et le caressait. Mais l'enfant se défendait avec ses petits poings, si bien que le gouverneur, excédé, le prenant par le pied, le jeta du haut de son siège sur les marches du tribunal (ou le jeta contre un mur selon une autre version). L'enfant eut la tête brisée et mourut sur le coup[3].
Saint Cyr est l'un des plus jeunes martyrs de la chrétienté.
Tandis que la foule murmurait, Julitte remercia Dieu de ce qu'il avait couronné son fils avant elle. Après bien des souffrances, elle fut conduite au lieu des exécutions. À genoux, elle pria Dieu de recevoir le sacrifice qu'elle faisait de sa vie. Elle eut la tête tranchée ou fut brûlée vive le 16 juin, vers l'an 304[3].
Sur le mur nord de l'église de Saint-Cirgues (Haute-Loire) se trouve l'inscription suivante[4] :
« Au IVe siècle après J.-C., en Asie Mineure, Kérikos (Cyr) et sa mère Julitte, tous deux chrétiens, sont faits prisonniers lors de la persécution de Dioclétien. Tentant plus d’une fois de torturer l’enfant, les soldats virent leur cruauté punie. En effet, tous les gestes néfastes visant à blesser Cyr se retournaient, grâce à l’aide de Dieu, contre les bourreaux qui se retrouvaient tantôt brûlés, tantôt ébouillantés ou encore flagellés… Le juge du palais, fou de rage, en vint à attraper l’enfant par les pieds, et avec violence lui brisa la tête contre les marches du tribunal[5] »
Le culte de saint Cyr a connu une très grande popularité dans l'ensemble du bassin méditerranéen et au-delà, et les églises et toponymes qui portent son nom sont très nombreux : à partir de Quiricus, Cyricus ou Cyriacus en latin, on trouve Cyr, Cergue, Cergues, Cirgues, Cierge ou Ciergues en français, Cirgue, Cirice ou Cricq en occitan, Quirc en catalan, Quirico en espagnol, Chirico, Quirce ou Quirico en italien, Sirigu en corse, Qirqos en amharique[7].
Ce n'est pas saint Cyr de Tarse qui a donné son nom à la ville d'Aboukir, théâtre d'une victoire et d'une défaite napoléoniennes. C'est un homonyme, saint Cyr d'Alexandrie (311) qui est fêté comme anargyre avec saint Jean le 31 janvier et le 28 juin.