Représentation des cinq niveaux DEFCON tels que vus dans certaines œuvres de fiction.

DEFCON, contraction de DEFense readiness CONdition (littéralement « état de préparation de la défense ») est le niveau d'alerte (ou de préparation) des forces armées des États-Unis[1].

Développé en novembre 1959 par le Comité des chefs d’état-major interarmées (Joint Chiefs of Staff — JCS)[2], ce système définit cinq niveaux graduels, allant de DEFCON 5 (niveau le plus bas) à DEFCON 1 (niveau le plus élevé), correspondant à différentes situations militaires[1].

Il n'y a pas un statut DEFCON unique en un temps donné, car les différentes branches de l'armée américaine peuvent être à des niveaux de DEFCON différents au même moment.

Niveaux d'alerte

Les DEFCON varient selon les commandements et ont évolué au cours du temps[2]. Le département de la Défense des États-Unis utilise par ailleurs des termes différents pendant les exercices[3]. Il cherche ainsi à éviter une éventuelle confusion entre un exercice et une opération militaire réelle[réf. souhaitée].

Le , le NORAD (qui regroupe les États-Unis et le Canada) a proposé l'adoption des DEFCON développés aux États-Unis par le Comité des chefs d’États-majors interarmées ; l'information sur les niveaux a été déclassifiée en 2006[4].

État de préparation[4] Nom d'exercice[4] Description
DEFCON 5 FADE OUT Préparation normale en temps de paix.[réf. nécessaire]
DEFCON 4 DOUBLE TAKE Préparation normale, mais renseignements accrus et mesures de sécurité renforcées.[réf. nécessaire]
DEFCON 3 ROUND HOUSE Accroissement de la préparation des forces au-dessus de la préparation normale — l'Air Force est prête à être mobilisée en 15 minutes.[réf. nécessaire]
DEFCON 2 FAST PACE Accroissement supplémentaire dans la préparation des forces, mais inférieure à la préparation maximale — les Forces armées des États-Unis sont prêtes à se déployer et à engager en moins de 6 heures.[réf. nécessaire]
DEFCON 1 COCKED PISTOL Préparation maximale des forces (état de guerre).
Ce niveau est planifié pour une attaque imminente offensive ou défensive; à ce niveau les forces américaines sont prêtes à être déployées incluant la préparation pour une guerre thermonucléaire totale[5]. Ce niveau d'alerte n'a jamais été atteint.

Mise en application

Historiquement, le niveau DEFCON 2 n'a été atteint qu’une seule fois, pendant la crise des missiles de Cuba en 1962. Seul le Strategic Air Command (SAC) y fut placé, le , les autres forces des États-Unis restant en DEFCON 3[6]. Le SAC ne revint au niveau DEFCON 3 que le .

Le niveau DEFCON 3 a été adopté le à la suite du déclenchement, le , de la guerre du Kippour, dans la crainte d'une intervention soviétique. Le dernier commandement à le quitter a été la 6e flotte en Méditerranée, le . Le Strategic Air Command, par contre, passa la majorité de la guerre froide en DEFCON 3.

Le niveau DEFCON 3 a également été atteint lors des attentats du 11 septembre 2001 et plus récemment le , en raison de l’activation par les États-Unis d'un commandement d’artillerie en Europe alors que la Russie amasse des troupes et de l’artillerie près de la frontière ukrainienne[7].

Systèmes similaires

Les DEFCON sont un sous-système d'une série de conditions d'alerte, les LERTCON (Alert Condition), comme les EMERGCON (Emergency Condition).

Le gouvernement des États-Unis utilise depuis 2007 le COGCON.

L'armée des États-Unis utilise également d'autres dispositifs d'alerte tels :

Dans la culture populaire

Représentations des niveaux DEFCON
DEFCON 5
DEFCON 4
DEFCON 3
DEFCON 2
DEFCON 1
Représentations des niveaux DEFCON tels que vus dans certaines œuvres de fiction, pas nécessairement représentatifs de l’imagerie réelle.

Littérature

Cinéma

Télévision

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Jeux vidéo

Divers

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « DEFCON » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b (en) Joint Chiefs of Staff, Joint Publication 1-02 : Department of Defense Dictionary of Military and Associated Terms 8 November 2010 (As Amended Through 15 April 2013), 495 p. (lire en ligne).
  2. a et b (en) Scott D. Sagan, « Nuclear Alerts and Crisis Management », International Security, MIT Press, vol. 9, no 4,‎ , p. 99-139 (DOI 10.2307/2538543, JSTOR 2538543, lire en ligne [PDF]).
  3. (en) Emergency Action Procedures of the Joint Chiefs of Staff, vol. I, general, Washington, , 130 p. (lire en ligne).
  4. a b et c (en) NORAD/CONAD Historical Summary : July-December 1959, , 138 p. (lire en ligne), p. 58.
  5. Encyclopedia of the Cold War:Ruud van Dijk, William Glenn Gray, Svetlana Savranskaya · 2013. p.238
  6. Nicole Bacharan et Dominique Simonnet, Les Secrets de la Maison Blanche, Paris, Perrin, , 374 p. (ISBN 978-2-262-03990-5), p. 203.
  7. (en) « 2022 Current Defcon Level Today | Today's Overall Alert Status Now », sur defconlevel.com (consulté le )
  8. (en) Craig A. Franklin Major General, USAF Vice Director, Joint Staff, « Chairman of the Joint Chiefs of Staff Instruction 6510.01F - INFORMATION ASSURANCE (IA) AND SUPPORT TO COMPUTER NETWORK DEFENSE (CND) » [PDF], sur jcs.mil, .

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe