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L'activité de Diffuseur de presse (souvent appelé marchand de journaux) correspond à la vente de la presse nationale au numéro dans un point de vente[1]. Elle est soumise en France à une réglementation spécifique. Pour créer cette activité dans un commerce, un agrément des Éditeurs distribués par les messageries de presse est requis ; il s'obtient en soumettant sa demande à une commission spécifique. Pour la reprise de cette activité lors d'une mutation, l'agrément doit être donné par le dépositaire répartiteur local qui approvisionnera le magasin.

Ces magasins sont toujours multi-produits pour attirer une clientèle nombreuse et augmenter la marge commerciale.

Le Diffuseur de presse peut exercer son activité (jeux à gratter, loto, confiserie, papeterie, librairie, souvenirs, produits de vapotage, bar, boissons fraîches et chaudes, tabac, relais colis, etc.) dans différents types de commerces. Il est actif dans : magasin traditionnel de proximité ; supermarché, hypermarché, point de vente en concession (type Relay) dans une gare, un aéroport, un hôpital, le métro… À Paris en particulier, un segment de réseau appelé kiosque et placé en général sur le trottoir, répond à des conditions d'exploitation très particulières en lien avec la mairie ; leur activité est principalement consacrée à la vente de la presse. Curieusement, la plupart des journalistes de nos médias appellent kiosques les points de vente vendant de la presse alors que ce segment est très minoritaire (555 à fin 2016 sur 24 134 Diffuseurs de presse). Enfin, quelques points de vente dits « complémentaires » (PVC) proposent un rayon presse à offre très réduite dans des commerces à faible potentiel.

Cette activité est en proie, malgré une réglementation spécifique, à des difficultés. Une formation professionnelle existe depuis 1987 et permet aux nouveaux professionnels d'en découvrir les particularités.

La réglementation

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les élus et les pouvoirs publics français ont eu la volonté de mettre en place un dispositif réglementaire sur la presse, pour défendre la liberté de la presse et garantir une diffusion équitable. Cette volonté a donné lieu à des débats, notamment entre le parti communiste français partisan d'un contrôle par l’État et le MRP, partisan d'un fonctionnement coopératif. Le , Robert Bichet (député MRP) déclare à l'Assemblée nationale : « Une des conditions nécessaires de la véritable liberté de la presse est donc la garantie donnée à tous les journaux, à tous les périodiques, d’équitables et justes conditions de transport et de diffusion[2]. » La loi dite Bichet apporte donc aux éditeurs de presse une très grande liberté de décision quant à l'organisation et au fonctionnement du système de distribution de la presse.

Concernant la distribution, un rôle central a été donné à l'époque aux Nouvelles Messageries de la presse parisienne (aujourd'hui Presstalis), société détenue par une coopérative d'éditeurs de magazines et une coopérative d'éditeurs de quotidiens ainsi qu'à leur concurrent les MLP (Messageries Lyonnaises de Presse).

Concernant les diffuseurs de presse, ces dispositifs législatifs portent en particulier sur les points suivants :

Base de rémunération du diffuseur de presse

Autres taux de rémunération sur des produits hors-presse :

La baisse des volumes vendus doit conduire chaque diffuseur de presse à perfectionner le merchandising de son linéaire afin que le classement et la présentation favorisent la vente de l'ensemble des produits presse.

Le réseau de diffuseurs connait une baisse régulière depuis plusieurs années. Fin 2012 le réseau comptait 27 497 diffuseurs (dont 586 kiosques). Fin 2020, on dénombrait 20 917 diffuseurs (dont 466 kiosques)[3].

Ventes complémentaires diverses

Les diffuseurs de presse reçoivent également en flux poussé de leur dépositaire de presse des produits dits « hors presse » commercialisés par les messageries et certains éditeurs de presse : des produits multimédia (DVD), des encyclopédies (construction d'un véhicule miniature par exemple), des produits dits « assimilés librairie » provenant en principe de la librairie, des produits dits « para-papeterie » (calendriers, almanachs, pochettes de stickers…) Tous ces produits échappent en principe à la réglementation issue de la loi Bichet.

Les diffuseurs de presse commercialisent également des produits comme la librairie, la papeterie, la carterie, la confiserie, les jeux (Française des Jeux et du P.M.U.), les titres de transport, le fax, la photocopie, le développement des photos, vapotage, snacking, souvenirs, distribuent des colis (exemple Relais colis) et peuvent éventuellement en tant que débitant de tabac (appellation issue des douanes dont dépendent les débitants) distribuer du tabac ; environ 40% des diffuseurs de presse sont également débitants de tabac. Les choix de complémentarités sont notamment fonction des potentialités de la zone de chalandise, de la place disponible dans la surface de vente et des moyens en personnel.

Modernisation des points de vente

En , une aide des pouvoirs publics de 3,5 millions d'Euros sur 2005 a été annoncée par le premier ministre[4]. Cette aide concerne la modernisation et l'informatisation des points de vente. Le montant de cette subvention s'est élevé jusque 10 millions en 2011, puis est revenu à 4 millions en 2014[5]. Un dispositif spécifique a également été mis en place pour l'informatisation des seuls kiosques[6].

Difficultés de la profession et aménagements

Le nombre de points de vente traditionnels spécialisés sur la diffusion de la presse est en régression, ainsi que leur chiffre d'affaires. Ils sont en concurrence avec d'autres diffuseurs pour lesquels la presse n'est qu'un complément de revenus. Cette diminution des Diffuseurs spécialisés sur la presse est à mettre en regard avec la baisse de la vente de presse au numéro (à distinguer des abonnements et portage) : une baisse de 25 % prévue entre 2011 et 2015, selon le Conseil Supérieur des Messageries de Presse. Ils sont également en concurrence avec le rayon presse des grandes surfaces, et, de plus en plus, avec les kiosques numériques permettant de recevoir son titre de presse sur une tablette[5].

À ceci s'ajoutent d'autres difficultés. Les conditions de travail sont pénibles en terme d’horaires : ouverture matinale, et fermeture souvent tardive pour un revenu limité. Le nombre de titres varie entre 300 et 3 000 selon le potentiel commercial du point de vente.

Références

  1. « Le métier de diffuseur », sur mlp.fr (consulté le )
  2. Roussel 2011.
  3. Les diffuseurs en chiffres, CSMP.
  4. Le Monde 2004.
  5. a et b SC. 2014.
  6. Site du Sénat

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes