Digby Smith
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Digby Smith, né le à Aldershot, Hampshire et mort le à Thetford[1], est un historien militaire britannique, particulièrement connu pour ses contributions sur les guerres napoléoniennes ; il a aussi écrit sous le nom de plume : Otto von Pivka.

Biographie

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Fils d'un militaire de carrière britannique, il naît dans le Hampshire, en Angleterre, mais passe une bonne part de son enfance et de sa jeunesse en Inde et au Pakistan. Il commence son entraînement dans l'armée dès seize ans. Il est ensuite membre du Royal Corps of Signals, et est affecté à divers endroits tenus par l'Armée britannique du Rhin.

Après sa carrière dans le Signal Corps, il prend sa retraite de l'armée et se met au commerce des gilets pare-balle, puis travaille dans l'industrie des télécommunications. Après quoi il prend sa retraite, vit un peu à Hanau, en Allemagne, puis revient en Grande-Bretagne.

Écrivant d'abord sous le nom de plume, Otto von Pivka, il a ensuite écrit une douzaine de livres sous son vrai nom, et ses œuvres sont considérées comme des références par les passionnés des guerres de la Révolution française et des guerres napoléoniennes.

Origines familiales

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Il naît le à l'hôpital militaire Louise Margaret d'Aldershot, Hampshire. Son père, George Frederick Smith, est caporal dans le régiment de transmission (Signals Regiment) de la 2e division d'infanterie. En 1937, il est affecté au régiment de transmission de la 9e division d'infanterie en Inde, à Quetta, dans le Balouchistan, près de la frontière avec l'Afghanistan. Les conditions de vie sont rustiques, car un tremblement de terre a dévasté la région en 1935, et les installations sont sous tente[2].

Au début de la guerre de 1939, son père est affecté en Malaisie britannique, et résiste à l'invasion japonaise près de Kota Baru. Capturé à Singapour, il fait partie des 60 000 prisonniers de guerre alliés qui ont construit la voie ferrée Siam-Birmanie.

En 1942, revient à Aldershott, et est envoyé à l'école primaire, où il obtient une place à la Farnborough Grammar School. Après la guerre, au cours d'un autre séjour en Inde et au Pakistan, la famille va jusqu'à Rawalpindi (Pakistan). Son père est alors major, et affecté au corps des transmissions pakistanais. L'adolescent de treize ans se forme auprès des institutions pakistanaises, et y acquiert sa première formation en électronique.

Carrière militaire

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En 1950, il revient en Angleterre, pour vite abandonner la Farnborough Grammar School et entrer dans l'armée comme apprenti en techniques de télécommunications à 16 ans. Il reçoit un complément de formation à Minden en 1954 comme technicien de 3e classe. Après un séjour de six mois à Constance, dans l'usine Pintsch Electro Radio, il retourne à Duisbourg, où il rencontre son épouse.

En 1960 le centre de sélection du war office l'envoie à l'école des cadets de Mons, à Aldershot, et il est affecté comme lieutenant au 10e régiment de transmission, posté à Krefeld, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en Allemagne. En 1961, il est affecté au Royal Corps of Signals, et fair partie de la British Army of the Rhine. Il en profite pour apprendre l'allemand et s'intéresse à l'histoire militaire des anciens états allemands du saint-Empire romain germanique.

C'est par hasard qu'il se penche sur l'époque napoléonienne, quand on lui demande une recherche sur les Bradbury Barracks de Krefeld. Sa recherche le mène au 2e Hussards de Westphalie, puis aux Uhlans du Duché de Berg. Ce régiment haut en couleur avait été fondé par Joachim Murat, roi de Naples et maréchal de France sous Napoléon.

En 1965, il est transféré au Royal Army Ordnance Corps, et se consacre à l'informatique et à la logistique. En 1970–1972, il se forme auprès de l’académie de commandement de la Bundeswehr près de Hambourg.

Après la vie militaire

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Après un bref temps de service au ministère de la Défense (Whitehall), il prend sa retraite de l'armée; il vend des gilets pare-balle à la police allemande, confrontée alors à la bande à Baader ainsi qu'à d'autres groupuscules terroristes. En 1981, il se tourne vers les marchés de l'informatique et des télécommunications, ce qui le mène en Allemagne, en Arabie saoudite et à Moscou. durant son long séjour à Moscou (7 ans), il fait plusieurs excursions sur le site de Borodino, et recueille du matériel pour son Napoleonic Wars Data Book.

Depuis 1995, il s'est consacré à plein temps à l'histoire militaire ce qu'il avait déjà commencé à publier chez Osprey Military Publishing sous le nom de plume Otto von Pivka.

Vie conjugale et familiale

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Il épouse Rita Prime en 1961, dont il a trois enfants. Il divorce en 1984, pour épouser une infirmière, Edna Bluck, rencontrée en Arabie saoudite.

Ses écrits

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Ses premiers travaux chez Osprey series, Men at War, avaient déjà attiré l'attention des passionnés de l'époque napoléonienne ; il publie alors Napoleonic Wars Data Book chez Greenhill : un travail monumental de 582 pages, résultat de 20 ans de recherches, où il rapporte toutes les données sur presque tous les combats des guerres de la Révolution française et des guerres napoléoniennes, soit près de 2000 affrontements, tant en Europe, qu'en Égypte, en Palestine, ou en Syrie. Ce travail de taille encyclopédique est reconnu comme une référence de base sur les batailles napoléoniennes[3].

Le Data Book a fait la réputation de Digby Smith comme passionné de Napoléon, mais pas forcément comme d'un scientifique. par exemple, son 1813 Leipzig a été critiqué comme manquant de recul par rapport aux récits de première main[4].

Son récent Charge présente la constitution et l'entraînement des unités montées, puis considère 13 batailles où la cavalerie a été l'élément décisif : Austerlitz, Eylau, Borodino, Albuera, Marengo, et Waterloo, Liebertwolkwitz et Mockern, ainsi que les raids alliés en France en 1813[5].

Sous le nom de plume d'Otto von Pivka

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Publié sous le nom de Digby Smith

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Sources

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Notes

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  1. « DIGBY SMITH OBITUARY », sur www.ospreypublishing.com (consulté le )
  2. (en) « Digby 'Otto von Pikva' Smith » (consulté le )
  3. (en) « Napoleon Series reviews : The Greenhill Napoleonic Wars Data Book (par Martin Liechty) » (consulté le )
  4. Michael Leggiere. "Review of: Digby Smith, 1813 Leipzig." The Journal of Military History, Vol. 65, No. 4 (Oct. 2001), p. 1092–1093.
  5. David Lee Poremba. "Charge!: Great Cavalry Charges of the Napoleonic Wars (Review)." Library Journal. New York: 15 May 2003. (128:19), p. 104.

Liens externes

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